Aller au contenu principal

«Pensant être plus efficaces, nous branchions nos vaches trop tôt»

Au Gaec des Fenassiers, les associés traient 100 Prim’Holstein à deux. Malgré une excellente hygiène de traite, le troupeau a subi une flambée de mammites suite à des lésions de trayons.

LE POTEAU SERT
DE REPÈRE AUX
TRAYEURS. Tant
que les vaches
ne l’ont pas
atteint (environ
une minute),
elles ne sont
pas branchées.
LE POTEAU SERT
DE REPÈRE AUX
TRAYEURS. Tant
que les vaches
ne l’ont pas
atteint (environ
une minute),
elles ne sont
pas branchées.
© F. Mechekour

Crée en 2010, le Gaec des Fenassiers dans les Côtesd’Armor a investi dans un roto extérieur DeLaval 28 postes. Ce dernier fonctionne depuis juin 2011.


L’objectif des quatre associés est clair : passer le moins de temps possible à traire sans rogner sur la qualité de la traite. « Il faut une heure à deux personnes pour traire 90 vaches. Nous ne voulons pas que le roto s’arrête, sinon on perd du temps et les vaches se mettent à bouser », souligne Luc Gesret. Mais attention, la recherche d’un maximum d’efficacité ne doit pas rimer avec précipitation ou impasse sur certaines pratiques jugées secondaires.


Jean-François Labbé, vétérinaire dans les Côtes-d’Armor, constate une dérive dans certains grands troupeaux. « Les règles d’hygiène de traite doivent rester les mêmes que dans les autres élevages. Or, certaines personnes préconisent d’alléger la préparation des vaches pour gagner du temps. C’est une stratégie trop risquée, insiste le vétérinaire. Aux États-Unis et en Angleterre, dans les troupeaux de 200 ou 300 vaches, si les éleveurs sont très vigilants sur l’hygiène de traite et payent des salariés pour ça, c’est parce qu’ils jugent que c’est rentable. »


Une flambée de mammites en automne


Au Gaec des Fenassiers, il n’a jamais été question de faire l’impasse sur quoi que ce soit. L’hygiène de traite est réalisée dans les règles de l’art : éjection des premiers jets, lavage et essuyage des trayons systématiques avec lavette individuelle et post trempage.


Et pourtant, si tout s’est bien passé durant l’été, en octobre les éleveurs constatent une flambée de mammites dans le troupeau. Très réactifs, ils finissent par trouver, avec l’aide de leur vétérinaire, la cause du problème. « Pour ne pas attendre sans rien faire » le deuxième trayeur branchait directement les vaches après la préparation de la mamelle. Or, « il faut laisser un délai d’au moins une minute avant de brancher une vache, sinon elle ne libère pas correctement son lait », explique Jean-François Labbé. Et quand une vache libère mal son lait, ses trayons s’allongent pendant la traite et un anneau de compression se forme à l’intérieur des trayons.


Toutes les conditions sont réunies pour provoquer des lésions de trayons. Une fois l’origine du problème identifiée, la situation est redevenue normale en un mois. Désormais, les associés utilisent un poteau de la salle de traite comme repère. Et tant que la vache n’a pas atteint ce repère (environ une minute), elle n’est pas branchée.

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière