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Parlons d’une seule voix en tant que filière

Lors de leur AG, les industriels laitiers privés ont affirmé s’inscrire pleinement dans le plan de filière.

Robert Brzusczak, président de la Fnil: "notre priorité est de retrouver de la valeur sur le marché intérieur".
© A. Conté

La France n’est plus une terre de viande. Mais nous avons les moyens de rester une terre de lait », a affirmé Robert Brzusczak, président de la Fédération nationale des industriels laitiers (1) en mai dernier lors de l’assemblée générale de la Fnil, en mettant en avant le poids des entreprises laitières françaises tant sur le territoire national qu’à l’international. Au travers de témoignages, les industriels se sont attachés à démontrer leur engagement pour développer la RSE (responsabilité sociétale d’entreprise) dans leur stratégie et ainsi garantir la durabilité de la filière. En matière d’environnement, par exemple, de nombreuses initiatives sont prises pour réduire les consommations d’eau et d’électricité/gaz des usines (-28 % et -37 % dans le cas de Danone en dix ans). Des initiatives aussi pour diminuer les emballages, recycler les déchets, ou réduire l’empreinte carbone tant du côté des usines que des producteurs. « Mais si l’on veut avoir de la lisibilité auprès du consommateur, il est essentiel de parler d’une seule voix en tant que filière, a plaidé le responsable environnement de Danone. Il faut définir des standards – comme le prévoit le plan de filière — sur lesquels viendront s’inscrire les démarches d’entreprises. »

« Les OP doivent trouver toute leur place au niveau interprofessionnel »

Le maintien du dynamisme laitier français passe aussi par la mise en œuvre de "relations rénovées" avec les producteurs. « Des relations favorisant un équilibre économique, qui évitent de parler en permanence de rapport de force. La constitution des organisations de producteurs avec leurs nouvelles prérogatives répond à cette nécessité, estime le président de la Fnil. Les OP sont nos interlocuteurs et elles doivent trouver toute leur place dans le tissu interprofessionnel ». En revanche, les industriels se sont montrés beaucoup plus réticents vis-à-vis de la place à accorder à la grande distribution dans l’interprofession (dont l‘entrée est programmée dans le plan filière début juillet). Pour la Fnil, seules des informations générales sur les évolutions des différents segments de marchés, les différentes facettes de la politique laitière, les questions liées à la sécurité alimentaire ou tout autre sujet technique doivent être abordés. « Mettons-nous bien d’accord sur les objectifs et sur les sujets que nous voulons voir traiter avant de bâtir de nouvelles structures juridiques dans l’interprofession"La priorité des industriels est de « retrouver de la valeur sur le marché intérieur », a-t-il affirmé. Mais « l’habituel rapport de force entre nos entreprises et la distribution ne se réglera pas artificiellement par des discussions au sein du Cniel ».

(1) et directeur général délégué du groupe Savencia Fromage & Dairy.

Stagnation du prix des produits laitiers sur dix ans

« En dix ans, les produits laitiers sont restés au même niveau de prix de vente, alors qu’au niveau de l’ensemble de l’alimentaire les prix ont progressé de dix points », a souligné Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel. D’où les engagements du plan de la filière laitière pour recréer de la valeur et la répartir plus équitablement. Les tableaux de bords/indicateurs collectifs prévus dans le premier volet du plan devraient être finalisés par la filière mi-juillet puis envoyés à Bruxelles pour validation. La filière devrait également se mettre d’accord en juillet sur des critères concernant le pâturage et les OGM.

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