Aller au contenu principal

« Nous semons une interculture de colza-RGI avant de renouveler une prairie »

Loïc Péres et Davis Letourneur, du Gaec de la Basse-Cour dans le Calvados
© DR

« Pour rénover les prairies permanentes les moins productives et de moindre qualité, nous avons réalisé du sursemis avec le semoir Vedro de la Cuma mais le résultat était assez décevant. Nous ne pouvons pas recourir au labour, car notre MAE nous l’interdit. C’est pourquoi nous avons essayé une autre technique découverte lors d’un voyage d’études dans le Finistère. La prairie a été détruite au rotavator au printemps 2015. Nous avons implanté une interculture à base de colza fourrager (3 kg), RGI (5,5 kg), avoine diploïde (3,5 kg), avoine (4 kg) et radis fourrager (7 kg) sur 8 ha avec forte présence d’agrostis stolonifère. Le semis au combiné a été effectué après de deux passages de cover-crop. Nous avons aussi réalisé deux passages croisés de rouleau pour favoriser une levée rapide. Cela prend du temps mais nous voulions assurer le coup. Le couvert a bien levé. Il a été pâturé au fil. Les 120 laitières ont fait trois passages durant l’été-automne 2015, en complément d’enrubannage à l’auge. Le colza et le radis ont assuré plus de 90 % du rendement. Le radis a un développement végétatif moins aérien que le colza ; il monte à graine plus vite mais reste consommé. L’avoine n’a été présente qu’au premier passage et a disparu par la suite. Le RGI trouve sa place au fur et à mesure que le colza régresse. Ce dernier est quasiment absent au troisième passage. En cumulé sur 2015, le rendement de l’interculture a été de 3,6 tMS/ha.

Veiller à bien affiner le sol sur les 5 premiers centimètres

Les vaches ont pu repasser sur la parcelle deux fois en sortie d’hiver, avant la destruction mécanique de l’interculture et le semis de la nouvelle prairie multiespèce au printemps 2016. Les espèces semées se sont bien développées, il y a quelques repousses d’avoine. Les vaches ont pu faire trois passages sur la nouvelle prairie en 2016.

Le bilan est pour l’instant plutôt positif. L’interculture a permis de bien nettoyer la parcelle. L’agrostis a été fortement réduite, elle n’est présente qu’en zone très humide, là où le sol a été moins bien travaillé. Cette solution a aussi l’avantage de conserver le pâturage l’année du semis et la réponse en lait a été plutôt bonne lors du pâturage de l’interculture. Nous avons renouvelé l’expérience sur une autre parcelle le printemps dernier. Avec la sécheresse estivale de 2016, nous avons eu moins de volume. »

« L’interculture a bien nettoyé la parcelle »
Entendu lors des prairiales du lycée du Robillard

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière