Aller au contenu principal

« Nous semons du sorgho sous plastique pour avancer sa maturité »

Julien Le Brazidec dans le Morbihan
© DR

« Nous sommes situés centre Bretagne et nous cultivons 10 hectares de sorgho sous plastique Samco depuis deux ans. Le sorgho trouve bien sa place dans nos terres sableuses, très séchantes. Contrairement au maïs, même s’il sèche, il reverdit dès qu’il pleut. Il permet aussi de diversifier le régime en apportant un fourrage très digestible, sans amidon. Sa valeur ressort à l’analyse à 1 UFL. Le sorgho compose la moitié du régime hivernal de nos 100 Montbéliardes à 7 000 kg, en complément du maïs ensilage. Avant mon installation en 2008, mon père en avait déjà cultivé, mais pas sous plastique. Nous avions abandonné car les rendements n’étaient pas formidables et surtout le fourrage n’arrivait pas à maturité, même en semant début mai. Le plastique permet aujourd’hui d’obtenir des rendements plus élevés, plus réguliers, et le tas coule nettement moins qu’avant ! L’an dernier, nous avons ensilé 18 tMS/ha à 23 % MS. L’idéal serait d’arriver à 27 % MS en semant une dizaine de jours plus tôt.

Une plante très énergétique, riche en sucres solubles et sans amidon

Sous la bâche, il faisait 40 °C au moment du semis ! Grâce à la chaleur et la condensation, la levée est plus rapide. C’est un atout car le sorgho est particulièrement lent au démarrage. Nous semons mi-mai des variétés tardives (Big Kahuna en 2016) à 4 cm de profondeur pour que la plante s’enracine bien. L’an prochain, je me limiterai à 3 cm. Le fait de passer la bineuse crée une butte au pied des plants, qui limite les risques de verse. Nous faisons en sorte de bien préparer la terre en profondeur pour éviter les résidus de culture qui pourraient gêner le semis. La terre est travaillée sur 15 à 20 cm avec un outil à dents. Le semis s’effectue avec un semoir spécifique 4 rangs, acheté d’occasion (31 000 €). Nous recouvrons deux rangs avec la bâche, avec un écartement de 70 cm. Comme tous les grains germent, nous limitons la densité à 144 000 grains par hectare. Le désherbage (Atic Aqua 2,5 l/ha et Isard 1,2 l/ha) se réalise en même temps que le semis et que la pose du plastique. Après quatre semaines, la bâche se dégrade sous l’effet de l’oxygène et de l’humidité. J’effectue un ou deux passages de bineuse pour maintenir la parcelle propre (en juin et juillet). La récolte intervient fin octobre, début novembre. Hors main-d’œuvre et frais de mécanisation, le sorgho sous plastique nous coûte 457 €/ha (dont 280 €/ha pour le film). Samco estime le surcoût lié au film et au semis à 350 €/ha. Il faut 5 tMS/ha de rendement supplémentaire pour l’amortir. Nous les produisons. »

« Le plastique permet d’assurer le rendement »
Julien Le Brazidec dans le Morbihan

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière