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« Nous investissons dans les technologies et le conseil »

ÉLEVAGE DE PRÉCISION. Valorisation des données du robot, outils de monitoring, appuis techniques… le Gaec Lacour joue à fond la carte du high-tech utile et rentable.

Gilles Chapron. "C'est un métier où il faut beaucoup travailler et ne pas avoir de trop mauvaises idées pour gagner en efficacité."
© F. Mechekour

Nous avons choisi le robot plutôt que le roto pour éviter les grosses pointes de travail. Avec un roto, les deux associés responsables de la traite risquaient de se trouver isolés des autres d’autant que les différents sites de notre Gaec sont assez éloignés », explique Gilles Chapron, responsable avec Jean-François Thébault du troupeau laitier. La faible disponibilité en prairies accessibles aux vaches (12 ares/vl au printemps) et « l’attrait pour les nouvelles technologies » ont aussi pesé dans la balance. Le Gaec a investi 235 000 euros pour deux stalles Lely A3, un pré-refroidisseur et un tank tampon de 200 litres en 2008. Le coût de fonctionnement des robots est évalué à 10 000 euros/an hors eau et électricité. Le bâtiment peut en accueillir un troisième. « Nous n’avons pas pris l’option DLM (logiciel de pilotage de l’apport de concentré) à cause de son prix. » Mais pas question pour autant de déraper sur les coûts alimentaires. Ces derniers ont d’ailleurs baissé de 110 euros/1 000 l en 2013-2014 à 85 euros/1 000 l en 2015-2016. Une performance que l’éleveur attribue notamment à un investissement important dans le conseil. « Nous sommes très bien entourés. Nous adhérerons notamment au Ceta 35 mais dans un groupe lait sans robot de traite pour pouvoir nous comparer avec des éleveurs ayant d’autres systèmes. Cela permet d’avancer plus vite. »

Suivi quotidien de la conductivité

L’adhésion à Eilyps est également une volonté forte des associés. « Le conseiller passe onze fois par an et on s’appelle si nécessaire pour faire le point sur les rations, la reproduction… Grâce à ses conseils, nous réajustons tous les mois les apports de concentrés au robot. Il nous a également convaincus il y a deux ans d’utiliser Cetodetect pour détecter le risque d’acétonémie sur certaines vaches. L’investissement de 400 euros par an (3,70 euros/vl/an) est vite rentabilisé. » Depuis, les apports de propylène glycol sont ciblés. « Nous le distribuons systématiquement au robot pendant les 20 premiers jours de lactation puis adaptons l’apport en fonction des résultats de Cetodetect. Avant on en consommait 1 400 litres par an contre 400 maintenant, soit 2 500 euros d’économisés. »

La gestion de la reproduction et du renouvellement du troupeau suit la même logique à savoir : valorisation des données du robot tous les matins, conseils d’Eilyps, suivi repro du vétérinaire, adhésion à Prim’Holstein France, investissement dans un détecteur de vêlage et de chaleurs, génotypage des génisses… "Je consulte tous les jours la conductivité sur le logiciel du robot pour détecter rapidement les vaches à cellules. » Au final, les retours sur investissements sont plutôt positifs. Mais avec un prix moyen du lait à 299 euros/1 000 l en 2015-2016, le manque à gagner s’élève à 64 000 euros par rapport à 2014-2015. Et pour la première fois depuis la création du Gaec, le produit issu de l’atelier volaille (663 838 euros) a dépassé celui du lait (508 788 euros)…

@ À SUIVRE sur lait.reussir.fr

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