Aller au contenu principal

« Nos mélanges céréaliers sont séparés dans un trieur spécifique bio en Cuma »

« Nous sommes passés en bio en 2009, mais même avant notre conversion, nous faisions trier nos céréales pures pour les nettoyer en vue d’une valorisation en semence. Aujourd’hui, pour des raisons agronomiques, nous cultivons plutôt des mélanges céréaliers à base d’orge et pois protéagineux, d’avoine-pois, ou encore de blé-féverole, sur plus d’une dizaine d’hectares. Ces mélanges sont moissonnés, puis directement broyés avant d’être mis en boudin. Ils servent à complémenter nos vaches (90 Brunes à 7 500 l) et génisses. Nous gardons chaque année une partie de la récolte pour produire notre semence. Premièrement, cela coûte moins cher et nous permet d’être moins dépendants des achats extérieurs, avec un prix de la semence bio très élevé. Et deuxièmement, je préfère réensemencer avec des graines issues de notre propre terroir.

Nous avons adhéré au projet d’achat d’un trieur à céréales spécifique pour les graines biologiques avec la Cuma des Ajoncs à Plouaret. Le trieur que nous avons choisi (Marot) présente des spécificités que n’ont pas les trieurs utilisés en conventionnel. Il dispose de quatre emplacements de grilles positionnées sur le cylindre trieur, et on a le choix entre vingt grilles différentes selon la taille et la forme des graines à séparer. Le mélange passe d’abord dans un système d’aspiration-ventilation qui enlève tout ce qui est poussière. Puis, le réglage et le choix des grilles permettent d’éliminer les fines et les déchets. On récupère ensuite les grains les plus petits pour terminer avec les grosses graines. Sous le cylindre, trois vis guident les graines vers trois big bags différents. La qualité de triage est bonne pour mon mélange de pois-blé, mais il reste encore un peu de vesce. Huit nouvelles grilles devraient compléter le dispositif et affiner le tri.

Production de semences et séparation des mélanges récoltés

Le débit de chantier est variable en fonction de la complexité du mélange. Nous avons mis environ deux heures pour trier trois tonnes de mélange blé-pois.

Depuis octobre, nous sommes une vingtaine d’exploitations à utiliser cet équipement. Pour l’instant, la Cuma a trié une trentaine de tonnes pour la production de semences sur quatre sites différents. Le trieur a coûté 74 000 euros, subventionné à 40 %. Nous avons payé 80 euros de parts sociales pour adhérer à la Cuma et 200 euros de part fixe annuelle pour utiliser ce trieur. Le coût horaire n’est pas encore établi mais nous nous sommes basés sur 30 euros comme base de facturation. »

« Le trieur rotatif à 4 grilles présente un choix de vingt grilles différentes »

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière