Aller au contenu principal

Misez-vous davantage sur le pâturage cette année ?

L’herbe pâturée est l’aliment le moins coûteux. Avec la baisse du prix du lait et le niveau élevé des charges, beaucoup d’éleveurs cherchent à produire du lait à moindre coût et favorisent le pâturage quand cela est possible.

OUI. Le redécoupage des paddocks nous permet de mieux valoriser le pâturage. Nos 90 vaches pâturent sur 16 ha comme les années précédentes. Par contre, nous sommes passés de 8 paddocks de 2 ha à 19 petits paddocks de 85 ares, en maintenant la même surface accessible. Avec ce système de pâturage tournant dynamique, les vaches restent une journée par paddock. Le jour, elles pâturent, la nuit elles « grattent ». Nous gaspillons moins d’herbe et le fait de changer les vaches de parcelle tous les jours, les motivent à pâturer. Au tank, la production de lait est beaucoup plus régulière qu’avant. Les vaches continuent de recevoir une ration à l’auge, mais en moins grande proportion (5 kg brut d’ensilage de maïs et 500 g de correcteur azoté en moins par vache). Cet automne, nous allons semer 7 ha de prairies supplémentaires pour monter à 23 ha la surface accessible aux laitières. Le minimum requis pour passer en AOP camembert.

NON. D’habitude, je fais pâturer une partie des vaches hautes productrices sur 6 ha de prairies attenantes à la stabulation. Uniquement le lot des vaches à plus de trois mois de lactation. Cette année, le robot est saturé avec 72 vaches, et je préfère ne pas les sortir même si cela aurait permis de réduire un peu le coût de la ration sur cinq à six semaines. Je suis pris dans l’engrenage du robot. En cherchant à saturer cet outil pour mieux l’amortir, j’ai perdu en souplesse dans mon système de production. Au printemps, les laitières étaient à 100 % en ration hivernale : 19 kg de maïs ensilage, 15 kg d’ensilage d’herbe, 4 kg de maïs grain humide, 6 kg de pulpes surpressées, 1,5 kg de tourteau de soja, 1,5 kg de tourteau de colza. Et en moyenne au robot : 1 kg de VL18, 800 g de tourteau de soja, plus le CMV.

OUI. J’ai doublé la surface en herbe accessible aux laitières autour du bâtiment en réaménageant mon parcellaire. Je produis 800 000 litres par an avec 100 Prim’Holstein. En installant deux robots de traite il y a trois ans, j’avais à cœur de maintenir le pâturage car c’est le plat équilibré le moins cher qui soit. Aujourd’hui, la conjoncture m’encourage encore plus dans cette voie. Le temps que j’ai gagné avec le robot, je l’ai mis à profit pour me former et apprendre à mieux valoriser l’herbe. Les laitières disposent désormais de 20 ha de prairies accessibles auprès du bâtiment. Une partie est en RGA-TB et une autre en luzerne-dactyle pour prolonger la saison de pâturage durant l’été.

Question du mois prochain

"Votre laiterie ou votre OP vous incite à produire moins. Le faites-vous ? "

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
<em class="placeholder">jeunes semis de luzerne</em>
Luzerne : sept erreurs à éviter au semis

La luzerne est une culture fourragère exigeante qui réclame de la rigueur et une certaine technicité pour bien démarrer. Tour…

<em class="placeholder">franck et émilie hivert devant leur robot alimentation en bio en mayenne</em>
Robot d’alimentation : « Nous consacrons six heures par semaine à nourrir 140 UGB en bio en Mayenne »

En Mayenne, les associés du Gaec Hivert ont opté pour un robot d’alimentation pour nourrir les vaches, les taries et les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière