Aller au contenu principal

Mieux détecter l’infestation par les poux

L’infestation des vaches laitières est souvent sous-évaluée. Un diagnostic précoce est possible pour pouvoir traiter en début d’hiver.

En France, quatre espèces de poux peuvent parasiter les bovins : Damalinia bovis, pou « broyeur » et Haematopinus eurysternus, Linognatus vituli et Solenopotes capillatus, poux « piqueurs ». « Leur présence en élevage laitier est souvent sous-évaluée et l’impact sur la production laitière est mal connu, a souligné Jacques Devos, vétérinaire, lors des journées nationales des Groupements techniques vétérinaires. Pourtant, la perturbation des animaux atteints n’est pas sans conséquences, avec du léchage et du prurit parfois intenses pouvant aboutir à des blessures et des surinfections. » Pour définir la prévalence des phtirioses (infestations par les poux) et rechercher une méthode de diagnostic utilisable en élevage, une étude a été réalisée dans le cadre d’une thèse à VetAgroSup de Lyon sur 20 élevages laitiers des Monts du Lyonnais, entre décembre 2016 et février 2017. Un examen visuel du troupeau a d’abord été effectué pour attribuer une note globale sur les signes cliniques évocateurs (hirsutisme, léchage, dépilation plus ou moins sévère). Puis, huit vaches, en priorité celles présentant des signes cliniques évocateurs, ont été peignées avec un peigne à puce (peigne à chien). Chacune a été peignée 10 fois sur cinq zones : tête, garrot, dos, creux du flanc d’un côté et creux de l’ischium en dessous de la queue. Le produit de grattage a été examiné dans la main en s’éclairant d’une lampe frontale. Puis l’ensemble de chaque prélèvement, poils et débris de peau inclus, a été placé dans un pot individuel et réexaminé à la loupe binoculaire.

Peigne à poux et loupe

Sur 195 vaches examinées, 56 avaient des poux, le pou broyeur étant le plus fréquent. Les zones où il y avait le plus de poux de toutes les espèces étaient la croupe et le garrot. L’étude a montré aussi que l’infestation augmente pendant l’hiver. Et le diagnostic à la loupe s’est avéré significativement plus sensible que l’examen visuel seul. « La méthode officielle de détection des poux par examen visuel n’est pas suffisante, analyse Jacques Devos. Mais même si les poux ne sont pas encore visibles à l’œil nu, il est possible de diagnostiquer une phtiriose dès le début de l’hiver en observant l’ensemble des produits de grattage à la loupe binoculaire. » La procédure à suivre doit être de passer le peigne à poux sur au moins huit vaches, notamment sur le garrot et la croupe, puis de recueillir le résultat de grattage dans un pot et de le faire examiner à la loupe binoculaire. « Cela permet de traiter précocement, avant que l’infestation ne se développe".

V. B.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
<em class="placeholder">franck et émilie hivert devant leur robot alimentation en bio en mayenne</em>
Robot d’alimentation : « Nous consacrons six heures par semaine à nourrir 140 UGB en bio en Mayenne »

En Mayenne, les associés du Gaec Hivert ont opté pour un robot d’alimentation pour nourrir les vaches, les taries et les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière