L'ultrafrais, une filière en quête d'innovations
Les ventes ont à nouveau baissé en volumes en 2014. La filière de l'ultrafrais se mobilise sur la relance de la consommation, avec l'innovation produits.
Sur l'année 2014, les ventes d'ultra-frais en France à 1,86 million de tonnes et 4,7 milliards d'euros sont en recul de 1,5% par rapport à 2013(1). La baisse des ventes est surtout forte dans le hard discount (-5,1%). En 2014, seules les ventes en volumes en e-commerce adossé à une enseigne progressent (+ 26,4 %), elles reculent de 1% en hypermarchés et de 3,2% en supermarchés. Du côté des marques, ce sont les marques distributeurs (44% des ventes sont des MDD) qui affichent le plus fort repli tandis que les "autres marques " qui regroupent notamment les marques régionales progressent de 7,1%. Pour la première fois, les exportations sont en baisse et le solde positif du commerce extérieur à 788 millions d'euros est en recul par rapport à 2013.
"Depuis 2012, ce sont 70 000 tonnes, soit l'équivalent d'une usine qui a disparu du marché", a regretté le nouveau président de Syndifrais, Jérôme Servières. Depuis trois ou quatre ans, en contradiction avec les recommandations du PNNS , la consommation des produits laitiers frais, traditionnellement consommés en fin de repas, est en berne. Le syndicat a fait de la relance de la consommation et de la réduction du gaspillage alimentaire deux axes forts de sa stratégie.
Segmenter le marché et viser de nouveaux débouchés
Pour Christophe Lafougère, directeur général du Gira, si le marché de l'ultra-frais est arrivé à maturité dans les pays développés, il faut jouer sur l'innovation produits pour relancer le marché, comme avec les yaourts ultra protéinés (yaourts grecs) introduits en 2007 sur le marché américain, et désormais présents en Europe et en France. Nouveaux produits, nouveaux moments de consommation et nouveaux marchés à l'exportation. Tels sont pour Christophe Lafougère les ingrédients de la croissance. En Chine, le marché du yaourt à température ambiante (non limité par la chaîne du froid) et celui des boissons fermentées lactées sont en pleine croissance en lien avec de nouveaux modes de consommation. Autant d'opportunités à saisir.