Aller au contenu principal

L’OPL veut renforcer le pouvoir des OP

La branche lait de la Coordination rurale tenait son colloque le 9 février dernier. Régulation et contractualisation étaient au menu.

L’Organisation des producteurs de lait (OPL) défend une politique qui anticipe les crises plutôt que de les attendre et de les subir. Son Programme de responsabilisation face au marché (PRM) a séduit les députés français, qui ont adopté fin 2016 une proposition s’inspirant de ce modèle. Le PRM vise l’ajustement de l’offre à la demande, avec différents niveaux d’intervention suivant la gravité de la crise. Une des mesures phares est en cas de surproduction, un système de bonus-malus qui aide les éleveurs baissant volontairement leur production et qui pénalise ceux l’augmentant. "Une proposition qui a inspiré le plan de réduction volontaire des livraisons mis en place par la Commission européenne fin 2016 et qui a eu du succès auprès des éleveurs européens !", a souligné Véronique Le Floc’h, présidente de l’OPL.

Pour des OP professionnelles et transversales

Mais dans le rapport publié par la Commission européenne fin 2016, dans les propositions d’évolution du paquet lait, "il n’y a ni régulation, ni référence aux coûts de production", s’inquiète la présidente. On y trouve par contre l’idée d’un système d’assurance prix ou marge. "Avec une crise comme celle de 2015-2016, il aurait fallu couvrir 12 milliards d’euros de pertes économiques des éleveurs laitiers : quel système assurantiel peut couvrir de tels montants ? Et si on prend sur le second pilier pour le financer, cela veut dire moins de fonds pour d’autres actions." Le rapport européen préconise aussi la professionnalisation des organisations de producteurs. "Pour que les OP soient plus fortes, il faut qu’elles soient transversales et qu’elles incluent des représentants des coopératives. Il faut qu’elles aient plus qu’un demi-poste administratif ; il faut qu’elles puissent faire appel à des négociateurs. Et pour une adhésion totale des producteurs, il faut une incitation financière." Concernant la contractualisation, l’OPL estime qu’avec des durées de contrat aussi longues en France (5 ans, contre moins d’un an dans d’autres pays), "il faut une clause de revoyure à mi-contrat. Il ne faut pas que les producteurs qui veulent rompre leur contrat se sentent pieds et poings liés." Et enfin les contrats devraient mentionner plus qu’un indice de variation des coûts de production, et faire mention d’une référence en euros.

Les plus lus

<em class="placeholder">jeunes semis de luzerne</em>
Luzerne : sept erreurs à éviter au semis

La luzerne est une culture fourragère exigeante qui réclame de la rigueur et une certaine technicité pour bien démarrer. Tour…

<em class="placeholder">Le vétérinaire et l&#039;éleveur lors d&#039;un suivi reproduction du troupeau</em>
« Le suivi repro avec le vétérinaire est une porte d’entrée pour gérer la santé du troupeau »
Thierry et Claudine Jaguelin, éleveurs en Mayenne, sont engagés avec leur vétérinaire dans un suivi repro avec un forfait aux 1…
<em class="placeholder">robot d&#039;alimentation GEA dans la cuisine</em>
Votre production laitière a-t-elle augmenté suite à l'installation d'un robot d’alimentation ?

L’installation d’un robot d’alimentation s’est-elle traduite par une hausse de l'ingestion et de la production laitière chez…

Hugo Barraillé et Florian Gibaud, deux éleveurs assis devant des bottes de paille
Installation : « J’ai trouvé mon associé grâce à la page Facebook des producteurs de lait »

Florian Gibaud du Gaec à l’étable du Mézenc en Haute-Loire a recherché avec méthode un associé pour remplacer son père. Il…

<em class="placeholder">courbe de l&#039;évolution du prix 12 mois glissants du lait bio en France, en Allemagne et en Autriche</em>
Prix du lait bio : pourquoi l'Allemagne fait mieux que la France ? 

Les transformateurs laitiers payent mieux les éleveurs bio en Allemagne qu'en France. En magasin, le prix d'un litre de lait…

<em class="placeholder">pièces de monnaie et billets</em>
Prix du lait 2025 : Sodiaal annonce un objectif de 470 €/1000 l en conventionnel et de 520 euros en bio, après un bon résultat 2024

Après de bons résultats pour l’année 2024 et un prix du lait payé à 492 euros les 1000 litres toutes primes et ristournes…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière