Les veaux de la zone réglementée de nouveau acceptés par l’Espagne
Les veaux ont repris provisoirement le chemin de l’Espagne. Mais, un accord sur la vaccination doit être trouvé rapidement pour pérenniser ce débouché.
Les veaux ont repris provisoirement le chemin de l’Espagne. Mais, un accord sur la vaccination doit être trouvé rapidement pour pérenniser ce débouché.
La déclaration de l’inactivité vectorielle, au 5 janvier, dans la quasi totalité de la zone réglementée FCO (ZR), a permis de reprendre le commerce des veaux de huit jours vers l’Espagne à partir du 19 janvier. Le protocole dérogatoire franco-espagnol ayant pris fin au 31 décembre, les jeunes veaux de la ZR devaient être issus de cheptels vaccinés. Ce qui a provoqué pendant deux semaines une totale désorganisation du marché et une chute dramatique des cours, l’Espagne étant un débouché important (150 000 veaux par an). Les autorités espagnoles ont finalement accepté que les animaux de la ZR, désormais en inactivité vectorielle, puissent entrer sur la base d’une PCR négative. La prise en charge financière par l’État de la PCR pour les veaux de moins de 70 jours destinés à l’Espagne a été prorogée pour 2016.
« Trouver un accord sur la politique vaccinale »
La situation reste néanmoins très fragile. « La reprise de l’activité commerciale repose uniquement sur l’inactivité vectorielle et non pas sur le statut de période saisonnièrement indemne, comme cela existe en Italie et en Espagne », regrettait Hugues Beyler, directeur de la Fédération des commerçants en bestiaux. L’obtention de ce statut nécessite de prouver à la fois l’inactivité vectorielle et l’absence de circulation virale à travers un programme de surveillance en élevage. Les opérateurs commerciaux espéraient que l’ensemble de la ZR obtienne rapidement ce statut afin de faciliter la circulation des animaux (sans vaccination) dans toute l’Europe.
Un peu d’oxygène donc en attendant la reprise de l’activité vectorielle, probablement courant mars, et peu de temps pour trouver un nouvel accord avec l’Espagne, qui réclame toujours une vaccination des cheptels. « Il n’y aura pas de solution si nous ne trouvons pas un accord sur la politique vaccinale à mener, prévient Hugues Beyler. La France doit définir une politique claire vis-à-vis des animaux issus de la ZR afin de négocier avec l’Espagne une période de transition. » L’idée serait d’aller vers une vaccination, volontaire ou obligatoire, dans la ZR, du seul cheptel de souche et de faire admettre des animaux nés de mères vaccinées. Une condition déjà acceptée par l'Italie.