Aller au contenu principal

« Les Prim’Holstein vont bien en bio »

La race Prim’Holstein s’adapte bien à la bio, estiment Bénédicte et Philippe Chausse dans la Loire à 1000 m. Elle leur a permis de maintenir leurs 60 vaches à 8 500 litres de moyenne économique. Reste à continuer de travailler les taux.

Le troupeau compte encore un quart de Montbéliardes mais elles ne sont pas destinées à rester.
Le troupeau compte encore un quart de Montbéliardes mais elles ne sont pas destinées à rester.
© B. Griffoul

Faut-il changer de race pour passer en bio ? Non, pas nécessairement, répondent aussi bien le Gaec des Gauds que son conseiller de la chambre d’agriculture de la Loire Jean-Pierre Monier. « Sauf à avoir un très haut niveau génétique, c’est plus facile de faire du lait avec des Prim’Holstein. Elles vont bien en bio », assure Philippe Chausse. « La Prim’Holstein est la première race bio de France, rappelle Jean-Pierre Monier. Beaucoup de gens qui viennent en formation de conversion à l’agriculture bio pensent qu’il faut changer de race. Quand on a travaillé la génétique pendant 30 ou 40 ans, pourquoi faudrait-il s’en passer ? Et, quand on a investi dans un bâtiment, que l’on doit faire face à des charges de structures, plutôt élevées dans nos zones de montagne, on ne peut pas se permettre de trop baisser le niveau de production. En revanche, quand on a un troupeau d’un bon niveau génétique, il faut être capable de maintenir la quantité de lait par vache, sinon on s’expose à de fortes chutes de taux et à des problèmes de reproduction. » Le Gaec des Gauds a réussi à maintenir la moyenne économique à 8 500 litres avec un coût alimentaire très bien maîtrisé grâce à l’introduction massive de légumineuses : le coût de concentré (51€/1000 l) est équivalent voire inférieur à celui des éleveurs conventionnels avec un aliment qui coûte deux fois plus cher.

"Des vaches qui fonctionnent bien"

« Je préfère parfois freiner le potentiel des vaches plutôt que d’acheter des aliments chers, d’autant plus que nous n’avons pas de difficulté à réaliser notre référence » Philippe Chausse, éleveur.
« Je préfère parfois freiner le potentiel des vaches plutôt que d’acheter des aliments chers, d’autant plus que nous n’avons pas de difficulté à réaliser notre référence » Philippe Chausse, éleveur. © B. Griffoul

Le plan d’accouplement est réalisé avec Prim’Holstein France. Parmi les objectifs de sélection, les taux bien évidemment, l’implantation des trayons, un format pas trop grand et de bons aplombs en relation avec une stabulation relativement ancienne. Bref, « des vaches qui fonctionnent bien », indique Philippe Chausse. Les résultats de reproduction sont tout à fait corrects : 400 jours d’IVV, 57 % de réussite en première IA, 1,8 IA/IAF… Depuis la conversion, l’éleveur réalise lui-même les inséminations. Il insémine 15 à 20 vaches en semence sexée pour assurer le renouvellement et met des doses de taureaux Blanc Bleu Belge sur le reste du troupeau. Un taureau Limousin assure les retours. Les primipares vêlent à 26 mois. « Les vaches qui ont des soucis de reproduction sont rapidement réformées », ajoute-t-il.

A lire aussi Gaec des Gauds : "Avec la bio, nous vivons bien avec 60 vaches à 8500 litres"

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière