Les premiers résultats de Passion du lait de Laïta
Jours de pâturage, économies d’énergie… 71 % des élevages ont été audités à mi-novembre. Ils livrent leurs résultats.
Jours de pâturage, économies d’énergie… 71 % des élevages ont été audités à mi-novembre. Ils livrent leurs résultats.
L’entreprise coopérative Laïta annonçait mi-novembre avoir audité 71 % des 3 250 fermes dont elle valorise le lait, pour sa démarche Passion du lait. Ce premier tour d’audits — charte des bonnes pratiques d’élevage (CBPE), Cap2’ER et le diagnostic bien-être animal — s’achèvera mi 2018. "Sur chaque exploitation, de l’audit ressort un plan d’actions, qui doit avoir une incidence positive sur les résultats économiques de l’élevage car il n’y a pas de prime", souligne Lauriane Toutain, coordinatrice Passion du lait.
Voici quelques résultats. Le diagnostic Cap2’ER de niveau 1 (sur 64 % des fermes) donne une empreinte carbone nette (émissions - stockage) de 0,87 kg eq CO2/l de lait en moyenne. "C’est un bon résultat (moyenne française de 0,93 kg sur 3 900 diagnostics). Notre objectif est d’atteindre 0,77 kg en 2025", commente Lauriane Toutain.
Une empreinte nette de 0,87 kg eq CO2/l lait
Cinquante-quatre pour cent des élevages diagnostiqués ont au moins un équipement d’économie d’énergie, ou de production d’énergie, ou d’économie d’eau. Environ 50 ha par exploitation contribuent au maintien de la faune et de la flore (prairies, haies, bosquets).
En moyenne, les élevages audités pâturent plus de 200 jours par an. "C’est le nombre de jours pendant lesquels les vaches sont dehors plus de 6 heures par jour. Cette notion ne garantit pas forcément une alimentation en herbe fraîche. Une réflexion est en cours au Cniel pour encadrer collectivement la définition technique du 'pâturage'. Nous restons en veille sur ce sujet. Les coopératives Even, Terrena et Triskalia conseillent d’ores et déjà les investisseurs et les jeunes installés de prévoir une sortie à l’herbe contiguë au bâtiment."
La charte permettra de communiquer sur les résultats des élevages et des usines. "Elle doit aussi permettre à Laïta de développer des partenariats durables avec ses clients de l’industrie agroalimentaire et de la distribution. Nous avons deux projets à l’étude pour des filières différenciées : alimentation non OGM du troupeau, lait de pâturage."