« Les nouvelles technologies me facilitent le travail »
Dans le Finistère, Jean-Jacques Déniel utilise l’appli Teamviewer entre autres, pour prendre à distance le contrôle de l’ordinateur du robot de traite.
Dans le Finistère, Jean-Jacques Déniel utilise l’appli Teamviewer entre autres, pour prendre à distance le contrôle de l’ordinateur du robot de traite.
Quand Jean-Jacques Déniel s’absente de son exploitation, il ne part jamais sans sa tablette ou son smartphone. « Grâce à une application spécifique, ils me permettent de surveiller le fonctionnement de mon robot de traite et de pouvoir intervenir dessus comme si j’étais physiquement à côté », explique l’éleveur. TeamViewer, c’est le nom de cette application, permet en effet de prendre à distance le contrôle d’un ordinateur, à partir d’un autre ordinateur ou de n’importe quel support connecté à internet. « Je l’ai téléchargée sur ma tablette, mon smartphone et l’ordinateur de la maison et je peux ainsi, où que je sois, avoir la main sur l’ordinateur du robot de traite : trier les messages ou alertes qui apparaissent sur son écran, voir les vaches en retard, isoler une vache… Je sais si la stalle est occupée ou pas, comment sont les portes. Une fois, j’ai eu un souci avec la porte d’entrée, bloquée par une vache mal positionnée. En déclenchant l’ouverture à distance, la vache a pu se dégager et tout est rentré dans l’ordre. Grâce à TeamViewer, j’évite des allers-retours et l’application est devenue pour moi un véritable outil de travail. Je l’utilise plusieurs fois par jour : le matin avant d’aller à la ferme, dans la journée quand je m’absente, le week-end… En plus, en utilisation privée, l’application est gratuite et elle est facile à prendre en main. » De nombreux tutoriels sont d’ailleurs proposés sur internet. « La seule condition est d’avoir une connexion de qualité suffisante. Mais c’est le cas dans de plus en plus d’endroits, et avec la 4 G, j’ai gagné en rapidité et en qualité d’affichage. »
Des tableaux de bord « maison » à partir des données du robot
Jean-Jacques Déniel utilise aussi beaucoup l’informatique dans la gestion quotidienne de son exploitation, pour les enregistrements réglementaires, mais aussi pour des suivis plus personnalisés. « Il existe beaucoup de logiciels commerciaux très complets, trop peut-être, estime l’éleveur. Un simple tableur permet déjà de faire beaucoup de choses et c’est un moyen de s’approprier ses données. » Jean-Jacques Déniel s’est ainsi créé des fichiers Excel où il enregistre les données de son cahier sanitaire, fait son plan de fumure ou son prévisionnel de fertilisation. « À partir de ces fichiers, je peux, selon l’information dont j’ai besoin, faire des tris sur différents critères comme le nom d’un animal, d’un médicament ou d’une période donnée. »
L’éleveur enregistre aussi depuis plusieurs années ses interventions cultures, ses marges brutes et le coût de ses intrants. « Ce qui me permet d’avoir un peu de recul par rapport à ce qu’on me propose, notamment pour les achats d’engrais en morte saison. » Et pour le suivi de l’élevage, Jean-Jacques Déniel s’est constitué quelques tableaux de bord, alimentés par des extractions de certaines données du robot de traite et des paies de lait : lait livré, lait jeté, quantité de concentré par litre de lait produit, mois moyen de lactation… « J’ai choisi quelques indicateurs que j’analyse par période, souvent mois par mois, ce qui me permet de faire des comparaisons entre périodes et/ou d’une année sur l’autre, en essayant de voir si je peux en tirer des enseignements. »
Toutes les données sont sauvegardées en ligne
Par exemple, une année où les vaches sont sorties plus tôt, y a-t-il eu une incidence sur le coût de concentré, le lait produit ? Si, au cours d’une période, les résultats ont été meilleurs, est-ce que je peux trouver des éléments explicatifs ? « Cette analyse me prend un peu de temps mais m’apporte une vraie valeur ajoutée », estime Jean-Jacques Déniel. Et pour pouvoir travailler de façon optimale sur ses données, l’éleveur sauvegarde tous les fichiers liés à l’exploitation en ligne, dans une DropBox. « Je peux ainsi y avoir accès et les modifier depuis n’importe quel poste connecté à internet, sans avoir besoin de faire de transfert de fichier via une clé USB. Quel que soit l’endroit d’où je me connecte, je suis sûr de toujours avoir un fichier à jour. Et en cas de souci sur l’ordinateur de l’exploitation ou de la maison, mes données sont préservées. Ce stockage externe me permet aussi de facilement pouvoir accéder à toutes mes données lorsque je suis en réunion ou en groupe de formation. »