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Entrepreneurs du lait
Les industriels laitiers se penchent sur la lutte contre le gaspillage alimentaire

Pour la deuxième édition de son cycle de conférences des entrepreneurs du lait, la Fnil, fédération des industries laitières, a choisi de s’intéresser

au gaspillage alimentaire. Peut-on mieux faire?

rayon de supermarché produits laitiers
© J. C. Gutner

Le gaspillage alimentaire est un vrai sujet. Selon les chiffres 2016 de l’Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, on estime à 10 millions de tonnes, soit 20 kg par personne, le poids des déchets alimentaires gaspillés chaque année en France. Même si les chiffres restent imprécis. Dans le monde, c’est un tiers des aliments destinés à la consommation humaine qui serait gaspillé. Pour la deuxième édition de son cycle de conférences des entrepreneurs du lait, la Fnil, fédération des industries laitières, a choisi de s’intéresser à ce sujet consensuel sur le fond, plus complexe dans ses solutions pratiques. Avec une question, peut-on mieux faire ??

Les dons une solution insuffisante

Alors que le projet de loi anti-gaspillage et pour l’économie circulaire est en cours d’examen à l’Assemblée nationale, Guillaume Garot, président du Conseil national de l’alimentation, ancien ministre insiste : « Aidons les industriels à avancer en donnant une dimension nationale à cette question, en labellisant les initiatives des professionnels et en mobilisant l’éducation nationale ». Il  ajoute « la lutte contre le gaspillage alimentaire ne peut pas se résumer aux dons aux associations ». Un point de vue partagé par Jacques Bailet, président des Banques alimentaires qui rappelle que la première raison d’être de son association est la lutte contre la précarité. « Alors que nous recevons 2 millions de litres de lait par an, début décembre, nous sommes obligés de refuser des packs de lait UHT en date limite de consommation du 15 janvier parce qu’on ne sait pas les distribuer avant cette date limite. Il faut un observatoire du gaspillage». Un constat partagé, par Lucie Bash, fondatrice de To good to go, l'une des start-up qui cherche à mettre en contact via une application consommateurs et produits proches des dates limites de consommation: « les associations ne peuvent pas tout prendre, d’où la nécessité de trouver d’autres débouchés aux invendus », estime-t-elle.

Les dates limites une source de gaspillage

Pour Frédérick Bourget, directeur du pôle frais de la Sill, la lutte contre le gaspillage commence dès le ramassage et la collecte du lait et se poursuit lors des process de fabrication. Reste la question, pour les produits frais, des dates limites de consommation qui font que « quelquefois on ne peut pas vendre pour un jour de date ». Un gaspillage potentiel amplifié par un consommateur perdu entre DLC, date limite de consommation et DDM, date de durabilité minimale (ex DLUO date limite d’utilisation optimale).

Jehan Moreau, directeur d’ATLA a conclu en soulignant, pour les industriels laitiers, le challenge de la responsabilité d’informer le consommateur et celle de garantir un niveau d’hygiène alimentaire exceptionnel dans notre pays. Et en rappelant que l’industrie laitière est partenaire de SOLAAL, la structure qui favorise les dons de lait entre les agriculteurs et les associations.

Anne-Marie Paulais.

 

 

 

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