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Les grands troupeaux affichent un meilleur revenu par UMO

Résultats Ecolait du BTPL. Les troupeaux de plus de 80 vaches tirent de meilleurs résultats économiques grâce aux économies d’échelle sur les charges de structure. Essentiellement sur le poste main d’œuvre non salariée.

Les grands troupeaux obtiennent des marges brutes équivalentes à celles des autres élevages mais parviennent à tirer un meilleur revenu grâce aux économies d’échelle réalisées sur les charges de structure.
Les grands troupeaux obtiennent des marges brutes équivalentes à celles des autres élevages mais parviennent à tirer un meilleur revenu grâce aux économies d’échelle réalisées sur les charges de structure.
© Costie Pruilh

Les grands troupeaux présentent-ils de meilleurs résultats économiques ? Telle est la question sur laquelle s’est penché le Bureau technique de la promotion laitière lors d’une récente journée à destination des éleveurs de grands troupeaux dans l’Est de la France. Les résultats 2013 de plus de 400 élevages répartis France entière, dont 150 de plus de 80 vaches, ont été passés à la moulinette. « Nous n’avons pas cherché à mener une étude statistique représentative, précise avant toute chose Michel Deraedt du BTPL. Cette synthèse donne simplement le reflet de ce que l’on observe au sein des élevages en suivi Ecolait. »

La photographie est nette : les grands troupeaux obtiennent des marges brutes équivalentes à celles des autres élevages mais parviennent à tirer un meilleur revenu grâce aux économies d’échelle réalisées sur les charges de structure. « En particulier la main-d’œuvre non salariée en lien avec une meilleure productivité du travail. » Dans l’échantillon, la productivité de la main-d’œuvre passe de 334 000 l/UMO pour les troupeaux de moins de 80 vaches à 420 000 l/UMO au-delà.

 

La taille n’impacte pas la moyenne économique par vache

Côté produits, les grands troupeaux font plutôt moins bien que les autres élevages. Leur prix du lait est en retrait de 4 €/1000 litres et leur produit viande de 3 €/1 000 l « en raison d’une mortalité plus importante des veaux et des vaches (+1 %) ainsi que d’un prix et d’un poids des réformes un peu moindres ». Pour le lait, c’est surtout la dégradation du TB (-0,7 g/l) qui est responsable de la moins bonne valorisation. Le TP est équivalent, comme la qualité du lait (avec même un léger mieux sur les butyriques). La moyenne économique par contre, se montre peu sensible à l’agrandissement. Elle évolue peu quelle que soit la taille de l’élevage.

Côté charges opérationnelles, les coûts alimentaires sont équivalents. Une économie est palpable au niveau des frais d’élevage (autour de 6 €/1 000 l au-delà de 100 vaches). « Globalement, les économie de charges opérationnelles s’équilibrent avec la réduction des produits, d’où une marge brute aux 1 000 litres équivalente. »

Jusqu’à 30 €/1000 l d’économie sur le poste travail non salarié

Ce sont sur les charges de structure que s’opère la vraie économie d’échelle. L’effet dilution est net. Plus le nombre de vaches augmente, plus l’écart se creuse entre les exploitations. Hors main d’œuvre et hors amortissements, on note un écart de 25 €/1000 l entre les charges de structure des élevages de plus de 120 vaches et les moins de 55 vaches. La différence est encore plus flagrante sur le poste travail non salarié (1) où l’écart entre ces deux tailles d’élevage atteint jusqu’à 30 €/1000 l. « Cela dit, on remarque qu’il y a beaucoup à gagner sur le poids de la rémération de la main d’oeuvre non salariée tant que le litrage par UMO reste moyen. On gagne 33 €/1000 l en passant de 200 000 à 300 000 l/UMO. Par contre, le gain s’avère plus limité quand le litrage par UMO est déjà élevé. Il se restreint à 10 €/1 000 l entre 400 et 500 000 l/UMO. »

Ramené aux 1000 litres, le niveau des annuités est similaire toutes classes de taille confondues. La proportion d’élevages de plus de 80 vaches dégageant une capacité d’autofinancement supérieure à 10 000 €/UMO est de 63 %, contre 41 % pour les moins de 80 vaches. Et 20 % des grands troupeaux affichent aussi des CAF négatives, contre 35 % pour les moins de 80 vaches.

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