Les coûts de récolte de l’herbe à la loupe
Ensilage, enrubannage, foin.
La chambre d’agriculture de la Creuse
a comparé le coût des différents
chantiers de récolte de l’herbe.
Hors temps de travail, l’ensilage par automotrice est la solution la moins onéreuse pour récolter l’herbe en fauche précoce, comme le montre le tableau ci-contre présenté au dernier Salon de l’herbe à Villefranche-d’Allier. «Nous avons calculé ces coûts de chantier à partir des barèmes d’entraide 2009 (1), avance Pierre Lépée, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Creuse. Ils sont calculés de la fauche au stockage avec plastique, sans prendre en compte le coût de la maind’oeuvre. »
L’enrubannage s’avère quant à lui plus cher du fait d’un nombre d’interventions plus important. Les enrubanneuses en continu permettent de réaliser des boudins de balles en continu, déposées les unes derrière les autres. « Cette technique permet une économie d’environ 40 % de film plastique par rapport à une enrubanneuse traînée et un débit du chantier plus important. »
L’ensilage par autochargeuse présente un coût intermédiaire entre l’ensilage classique et l’enrubannage. « Le recours à ce matériel reste très dépendant de la distance entre les parcelles et le silo, précise le technicien. Cette technique donne des brins mi-longs de 10 à 15 centimètres, ce qui suppose de bien penser à la reprise du fourrage derrière. »
Le coût des chantiers de foin est également passé à la moulinette, en fonction du type de presse utilisée. « Grosso modo, ramené à la tonne de matière sèche, le coût des balles rondes (120 x 120 ou 120 x 150) est similaire à celui d’un ensilage par automotrice. » ■
(1) Barème régional du Limousin, issu du barème national du bureau de coordination du machinisme agricole.