DANS UN CADRE INTERPROFESSIONNEL
Les coopératives défendent une régulation de la filière par le couple volume-prix
La FNCL veut
contractualiser le couple volume/prix selon les débouchés
du lait. Elle prône un suivi des volumes par l’interprofession.
La FNCL explicite officiellement dans son bulletin La voix lactée d’octobre sa position en matière de régulation. Pour obtenir l’équilibre le plus fin possible en qualité, en quantité et en régularité entre les débouchés du transformateur et les livraisons des éleveurs, elle propose:
- d’une part, de réguler le couple « volume/prix » et non plus un prix ou un volume pris séparément ;
- et d’autre part de réguler ce couple différemment selon les débouchés du lait. Il s’agirait de définir à l’avance, au niveau des contrats entre les producteurs et les transformateurs, le volume et le prix du lait qui est nécessaire au transformateur pour son activité première (produits de grande consommation (PGC). Les livraisons de lait en excédent de ce volume iraient vers les débouchés de dégagement (produits industriels) et seraient payés en fonction des cours mondiaux.
INDICATEURS DE VOLUME ET DE PRIX
Mais cette proposition de contractualiser le couple volume/prix selon les débouchés ne suffit pas toute seule à créer une régulation, souligne la FNCL. Elle a besoin d’un cadre interprofessionnel et européen, auquel se référerait les contrats entre producteurs et transformateurs. Ce cadre reposerait sur la publication par l’interprofession d’indicateurs de volume et de prix pour le « lait PGC », et d’indicateurs de prix pour le « lait produits industriels ».
L’interprofession donnerait, d’ici la fin des quotas, un objectif sur le volume de « lait PGC » en pourcentage du quota. Et elle fixerait un intervalle à l’intérieur duquel chaque fournisseur pourrait faire varier le volume contractuel. Quant aux indicateurs de prix pour le « lait PGC », ils pourraient être actualisés annuellement.
UNE COMMISSION D’EXAMEN
Il y aurait une référence systématique à ces indicateurs. Et une commission d’examen des pratiques contractuelles veillerait au grain. Il y aurait aussi un suivi des volumes par l’interprofession avec une garantie très stricte de confidentialité, de façon à s’assurer que des volumes payés au prix du lait « produits industriels » ne seront pas utilisés pour la fabrication de PGC. Là est sans aucun doute le plus grand risque du système proposé par la FNCL. ■