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Identification
Les boucles électroniques testées grandeur nature pendant deux ans

La profession lance huit projets pilotes sur la valorisation de l´identification électronique pour les bovins, avec une puce électronique logée dans une boucle.


Les responsables professionnels des filières lait et viande ont souhaité mettre en place, en coopération avec le ministère de l´Agriculture, l´APCA et l´Institut de l´élevage, huit projets pilotes dans différentes régions françaises sur l´utilisation des boucles électroniques. « La phase pilote, qui va durer deux ans, doit permettre d´évaluer et mettre au point les solutions techniques et économiques permettant la valorisation de l´identification électronique pour chaque maillon de la filière en vue d´une mise en oeuvre à terme sur l´ensemble du territoire », explique Alexia Rouby, en charge du dossier à l´Assemblée permanente des chambres d´agriculture (APCA).
Gains en temps, confort et fiabilité
Concrètement, la puce électronique est logée au sein d´une boucle « bouton ». Un modèle plus compact que les boucles actuellement utilisées, dites « portemanteaux ». Différents pays ont déjà mis ce système en pratique, notamment l´Australie, le Québec et le Canada. En Europe, l´Espagne teste aussi actuellement l´identification électronique, mais à partir d´un autre support : le bolus ruminal. Ingéré par l´animal, ce bolus reste stocké dans son appareil digestif.
Mais quel est l´intérêt du remplacement de la boucle conventionnelle par une boucle électronique ? « Un gain de temps d´abord, grâce à une lecture rapide automatisée qui pourrait faciliter la notification des mouvements d´animaux, notamment au niveau des opérateurs commerciaux et des abattoirs, avance Alexia Rouby. Le risque d´erreurs sur les numéros devrait également se réduire. C´est un atout de poids car la gestion des anomalies constitue une part importante du coût de l´identification, assumé en majeure partie par les éleveurs. »
D´autre part, un tel dispositif pourrait présenter des intérêts pour les éleveurs en termes de simplification de la gestion du troupeau. « En élevage, l´électronique est déjà présente dans différentes applications, mais chaque fabricant utilise son propre standard, qui peut se révéler incompatible avec les autres, ce qui limite fortement sa valorisation », analyse Alain Bazire, des chambres d´agriculture de Bretagne.
Plus compacte et moins en prise aux éléments extérieurs, la boucle bouton peut héberger une puce électronique. ©Institut de l´élevage

Simplifier la gestion du troupeau
Le lien possible avec les différents automates présents en élevage (DAL, DAC, robot, compteurs à lait.) est à étudier. De même que la valorisation de la puce dans le cadre du contrôle laitier, de l´insémination artificielle, etc. Tous ces points sont intégrés dans les projets pilotes, l´objectif étant d´aboutir à la compatibilité totale des systèmes. « Evidemment, cela nécessitera d´adapter les lecteurs utilisés en ferme aux normes internationales utilisées pour les boucles officielles », précise Alexia Rouby.
Si, au terme de ces projets, en 2009 il se confirme que le dispositif améliore la fiabilité et le confort dans la réalisation de certaines tâches à tous les niveaux de la filière, et permet de réduire certaines charges, le déploiement de l´identification électronique officielle sera lancé.

30 000 veaux testent les boucles boutons
Entre juillet 2006 et mars 2009, 420 élevages répartis sur douze départements, participent à des tests de boucles boutons, en vue de de l´agrément de ce nouveau système de marquage. « L´objectif de ces modèles est de mieux sécuriser la tenue des boucles, indique l´APCA. Les boucles boutons, comme toutes les boucles bovines agréées, doivent faire leurs preuves trente mois sur le terrain, mais aussi répondre à une série de tests en laboratoire pour vérifier l´inviolabilité, la résistance à l´abrasion, le vieillissement du plastique et du marquage, etc. »

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