Energie d´origine agricole
Les biocarburants de deuxième génération sont attendus d´ici dix à quinze ans
Energie d´origine agricole
Les biocarburants de deuxième génération ont trois origines possibles. Ils peuvent provenir de résidus agricoles et industriels (pailles de céréales, tiges de maïs, colza ou tournesol, cagettes.), des ressources forestières (résidus de bois, souches.) et des cultures spécifiquement dédiées à cette production. Parmi ces cultures, on entend beaucoup parler de plantes pérennes comme le miscanthus (10 à 30 t MS/ha/an) ou le switchgrass (10 à 20 t MS/ha/an), qui se distinguent par une production de biomasse ligno-cellulosique à l´hectare élevée, avec peu d´intrants. L´utilisation de cultures plus classiques telles que le triticale, la luzerne ou le sorgho pourrait aussi se révéler intéressante.
Selon le type de produits utilisés (résidus agricoles ou cultures dédiées), le procédé de transformation apparaît différent. Il en existe deux : la voie thermochimique (gazéification à haute température) et la voie biochimique (hydrolyse enzymatique).
Des avantages environnementaux
Par rapport à la première génération, les biocarburants de deuxième génération présentent trois avantages. Tout d´abord, leur productivité à l´hectare se révèle nettement supérieure. Pour une même quantité de biocarburants, ils nécessitent six fois moins de surfaces. « Alors qu´un hectare de colza permet de produire 1,2 tep (tonne équivalent pétrole), un hectare de miscanthus produirait jusqu´à 7 tep », estime l´Inra. Ensuite, leur efficacité en termes de réduction des gaz à effet de serre apparaît nettement supérieure. « L´éthanol produit à partir de la ligno-cellulose pourrait permettre une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans une fourchette de 75 à 89 %, et le biodiesel de seconde génération une diminution de 96 %. »
Enfin, ces nouveaux biocarburants sont issus de productions agricoles plus diverses pouvant être cultivées dans des conditions pédoclimatiques variées, et à partir de cultures économes en eau. D´après l´Inra, « ils se révèlent ainsi plus intéressants sur le plan de l´environnement et de l´occupation du territoire ».
Actuellement au stade de l´expérimentation, ces biocarburants de nouvelle génération bénéficient d´un effort de recherche important, notamment pour abaisser les coûts de fabrication à l´échelle industrielle.