Aller au contenu principal

Les AOP Normandes s’engagent pour la biodiversité des micro-organismes

Extrait de la collection, Geotrichum candidum, espèce dominante retrouvée sur les fromages affinés.
Extrait de la collection, Geotrichum candidum, espèce dominante retrouvée sur les fromages affinés.
© V. Quartier

Maintenir et valoriser une collection régionale de micro-organismes d’intérêt alimentaire. Les AOP fromagères normandes (camembert de Normandie, livarot, pont l’évêque) et l’université de Caen ont inauguré le 11 juin le Conservatoire normand de la micro-biodiversité alimentaire (Conobial). À l’origine du projet, la volonté de l’université de Caen de valoriser les souches de micro-organismes laitiers stockées mais non utilisées, voire non identifiées pour certaines. En face, le souhait de l’association de gestion des ODG laitiers normands de mettre en avant des souches spécifiques de la typicité des fromages et de les protéger dans le cadre des AOP. Financé pour moitié par la région Basse-Normandie, et par les ODG et l’université pour l’autre moitié, Conobial est le fruit de la rencontre de la recherche et des professionnels.

Comprendre et renforcer la typicité des produits laitiers

Pour 2014-2015, Conobial s’est fixé l’objectif d’organiser physiquement la collection de 4 700 isolats issus de l’environnement laitier (lait cru, produits transformés, prairie, trayons..) et d’identifier 1000 d’entre eux. « La conservation et l’identification de ces isolats permettra à terme de déterminer certaines caractéristiques spécifiques des souches microbiennes et leur potentialité métabolique dans les laits et fromages AOP », explique Nathalie Desmasures, professeur de microbiologie à l’université de Caen.

Afin de pérenniser la collaboration débutée avec Conobial, un groupement d’intérêt scientifique (GIS) AOP laitières de Normandie a été créé. Cette structure permettra de monter des projets de recherche sur les souches laitières, les caractéristiques sensorielles des fromages, le lien entre les pratiques d’élevage et les flores des laits...

L’intérêt pour ces travaux n’est pas seulement régional. « Au niveau national, explique Laurent Forray, chargé de mission au Cnaol, les AOP échangent sur la connaissance et la compréhension des écosystèmes microbiens, dans l’objectif, notamment, de renforcer la typicité des produits. Cette collection représente une incroyable richesse ».

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière