Aller au contenu principal

Commercialisation
Le nouvel accord sur le commerce des gros bovins entre en vigueur

L´accord de l´interprofession bovine (Interbev), sur l´achat et l´enlèvement des gros bovins prévoit une pénalité de 100 ? HT en cas de saisie.


Il a fallu pas moins de dix-huit mois d´âpres discussions au sein de l´Interprofession (Interbev) pour parvenir au printemps dernier à un nouvel accord sur les règles régissant les actes de ventes, d´achats et de circulation des gros bovins. L´accord a reçu l´aval des pouvoirs publics. Il est rentré officiellement en vigueur depuis le 6 octobre.
La notion de « délivrance » est l´une des grandes nouveautés de cet accord. « Un bovin est considéré comme délivré lorsqu´il a passé sans problème particulier l´inspection vétérinaire ante-mortem (avant abattage) réalisée à l´abattoir », explique Jean-Louis Bignon, délégué général d´Interbev. Dans le cas contraire, le bovin n´est pas considéré comme délivré à son acheteur. « S´il y a saisie avant abattage, le vendeur doit payer une somme forfaitaire de 100 ? HT à l´abatteur au titre de dommages et intérêts et l´animal ne lui est pas payé. »
Les abatteurs ont accepté plus de transparence dans la pesée et le classement des animaux et de rapidité dans la circulation des informations. ©S. Leitenberger

Propreté de l´animal
L´euthanasie du bovin reste par contre à la charge de l´abatteur. « L´interprofession a établi à titre informatif un guide de non transportabilité des bovins pour éviter d´arriver à ce genre de situation », précise Jean-Louis Bignon. Toujours avant abattage, la propreté des animaux est évaluée à l´aide d´une grille. Si le bovin est classé dans les catégories les plus sales (C ou D), l´information est transmise au vendeur.
Aucune sanction financière n´a été retenue dans ce nouvel accord, mais cela ne devrait plus tarder. « Nous allons dans les six mois à venir définir les éventuelles réfactions financières pour les animaux classés dans ces deux catégories parce que cela pause un réel problème d´hygiène », souligne Jean-Louis Bignon.

Une facturation précise
S´il y a saisie totale après l´abattage de l´animal, la notion de vice caché intervient une nouvelle fois. La sanction est la même que précédemment à savoir 100 ? HT à l´encontre du vendeur.
Les pénalités liées à une saisie avant ou après abattage « font l´objet d´une facturation précise ». Les grilles relatives au calcul de la dépréciation commerciale en cas de saisie partielle ont été refondues dans le sens d´une plus grande responsabilité pour les vendeurs. Les nouvelles règles évoquées jusqu´ici bénéficient d´abord aux abatteurs.
Mais les éleveurs ne sont pas en reste. « Les abatteurs ont accepté plus de transparence dans la pesée et le classement des animaux et de rapidité dans la circulation des informations. » Ils s´engagent à transmettre à Normabev l´intégralité de leurs données d´abattage. Les éleveurs pourront trouver dans les 48 h les informations relatives à l´abattage de leur animal sur le site régional de l´Interprofession bovine.

Par ailleurs, certains points du règlement de 2004 ont été maintenus. C´est notamment le cas pour l´obligation d´émettre un bordereau lors de toutes transactions commerciales, mais aussi pour le délai d´enlèvement de trois jours à compter de l´accord sur le prix, le transfert de propriété et des risques.

Les plus lus

<em class="placeholder">Christine et Pascal Garnier,éleveurs laitiers</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « Finalement, c’est un mal pour un bien », en Meurthe-et-Moselle

Fin 2024, Lactalis a décidé de dénoncer le contrat de 290 éleveurs laitiers. Une annonce brutale pour Christine et Pascal…

<em class="placeholder">éleveur Célestin Jaunel devant son robot de traite</em>
Qualité du lait : « Mon souci de germes provenait de la pompe doseuse de produits lessiviels »
À la SCEA de Beaudival dans le Nord, un problème de germes est intervenu quelques mois après la mise en route du robot de traite…
<em class="placeholder">fouille et échographie d&#039;une vache</em>
« Suite à la FCO, il va manquer de femelles de renouvellement dans 30 % des élevages laitiers », d’après Innoval

La reproduction des troupeaux laitiers a été mise à mal avec le passage de la FCO 3 et 8, particulièrement marqué dans le…

Tableau avec les prix de revient et coût de production de l'atelier lait de vache de 2024
Le prix de revient du lait publié en 2025 par le Cniel augmente de plus de 4%

Les indicateurs de coût de production et de prix de revient du lait de vache pour l’année 2024, publiés par l'interprofession…

<em class="placeholder">Camion de collecte en train de dépoter, livrer, du lait de vache sur un site de Lactalis</em>
Prix du lait 2026 : « Nous ne tolérons aucune baisse »

Les éleveurs laitiers déplorent un prix du lait qui a commencé à baisser en cette fin d'année 2025, alors qu'ils sont moins…

<em class="placeholder">Benoit Chamagne, éleveur laitier</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « J'arrête le bio et je rejoins une petite coopérative laitière », en Haute-Saône

Après avoir vu son contrat dénoncé par Lactalis, Benoit Chamagne, éleveur laitier en agriculture biologique en Haute-Saône,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière