Fièvre catarrhale
Le moucheron en circulation
Fièvre catarrhale
Le moucheron vecteur est à nouveau actif. Il n´y a pas de preuve de reprise de l´activité virale.
Depuis le 6 avril, l´administration française considère le moucheron Culicoïdès, vecteur de la fièvre catarrhale, de nouveau en activité. Les services vétérinaires ont piégé des moucherons. « Par contre, à ce jour (20 avril), il n´y a pas de preuve de reprise de l´activité virale, ni en France, ni en Belgique, ni aux Pays-Bas ou en Allemagne », précise Marc-Henri Cassagne, directeur de la FNGDSB(1). Les 11 cas identifiés depuis le début de l´année portent à 17 le nombre total de cas français. « Ces 11 cas ont attrapé le virus avant que l´activité du moucheron ne s´arrête l´hiver dernier », précise Marc-Henri Cassagne. L´administration a pris de nouvelles mesures de restriction des mouvements d´animaux vivants présents dans le quart Nord-Est de la France. Le protocole pour les veaux de 8 jours et les conditions de sortie pour abattage sont précisés dans les nouvelles notes de la direction de l´alimentation (DGAL), disponibles sur le site internet du ministère de l´Agriculture(2).
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Le dépistage sérologique négatif est demandé pour tout déplacement de ruminants ©sauf les veaux de 8 jours des zones réglementées vers les zones indemnes.©S. Grente |
Double contrôle excessif
Pour les mouvements d´élevage, un animal quittant la zone réglementée est soumis avant son départ à un dépistage sérologique et une désinsectisation de 28 jours. La désinsectisation - des animaux, des camions. - est de mise dans tous les cas de figure. Pour sortir d´un périmètre interdit, l´animal est soumis à un double contrôle sérologique : avant départ et à l´arrivée. « Ce double contrôle est excessif. La France va au-delà de la réglementation, et nous ne pensons pas que cela soit justifié au regard du risque. Même si le contrôle à l´arrivée est pris en charge par l´État, il génère des contraintes pour les acheteurs, et complique donc les relations commerciales des éleveurs des périmètres interdits. Or la situation des éleveurs est toujours difficile. » La FNGDSB demande aussi à la DGAL que les éleveurs sentinelles (contrôles sanguins mensuels, pour la surveillance) soient dédommagés du temps qu´ils passent à seconder le vétérinaire pour les contrôles.
(1) Fédération nationale des groupements de défense sanitaire bovin.
(2) www.agriculture.gouv.fr - rubrique Actualités, sous-rubrique Actualités du site.