« Le Heatphone facilite notre travail et organisation »
Au Gaec du Bois-Normand en Seine-Maritime. Les associés utilisent cet outil de monitoring depuis 2012 pour améliorer le taux de réussite en 1re IA et se faciliter la vie.
Au Gaec du Bois-Normand en Seine-Maritime. Les associés utilisent cet outil de monitoring depuis 2012 pour améliorer le taux de réussite en 1re IA et se faciliter la vie.
Avec 110 Prim’Holstein, pour un droit à produire d’un million de litres de lait, et 190 ha de SAU, les quatre associés du Gaec sont à l’affût de solutions pour optimiser la conduite de leur exploitation. C’est ce qui les a amenés à investir dans un Heatphone (une base radio avec 50 colliers) en octobre 2012. « Nous sommes très souvent au milieu de nos vaches pour les observer. Mais il y en a toujours certaines que l’on ne détecte pas notamment quand les chaleurs sont de courte durée. D’où l’intérêt de ce type d’outil. Mais, iI ne faut pas pour autant penser qu’il va tout régler parce que les problèmes de fécondité ne sont pas liés qu’à la qualité de la détection des chaleurs », souligne Jean-Marc Langlois, responsable du troupeau avec Sylvain Cambour.
Le Heatphone DE MEDRIA a répondu à leurs attentes à la fois en termes d’organisation du travail et d’amélioration des performances de reproduction du troupeau. Il a contribué à améliorer le taux de réussite en première insémination de 40-41 % à 48-50 % pour les vaches. « L’intervalle vêlage-vêlage est proche de 400 jours alors qu’il pouvait atteindre 420 jours certaines années. »
Contrôle de la courbe d’activité des vaches sur ordinateur
Les colliers sont posés quatre à six semaines après le vêlage. « On pourrait le faire plus tôt, mais comme nous n’inséminons pas avant 50 jours et sachant qu’il faut 6 jours pour étalonner un collier une fois posé sur une vache, ce délai nous convient. » L’état corporel et le TP (minimum 29 g/l) sont également pris en compte avant d’inséminer. Des colliers sont posés sur une dizaine de génisses qui n’ont pas été inséminées durant la saison de pâturage.
« Nous recevons deux alertes par SMS. La première indique des chaleurs probables et la seconde intervient environ deux heures plus tard pour confirmer ou non la venue de chaleurs dans un cycle. Si c’est le cas, on insémine. Sinon, nous consultons d’abord la courbe d’activité des vaches sur notre ordinateur avant d’appeler l’inséminateur. »
L’outil permet de programmer une plage horaire pour recevoir les alertes sur son smartphone. « Je les reçois à partir de 6h30 et jusqu’à 22h30 », précise Jean-Marc Langlois. « Ce service d’alerte par texto nécessite un abonnement 9 euros par mois. En revanche, « si l’éleveur consulte les informations (sans passer par l’envoi d’alertes via un texto), sur son smartphone, ordinateur ou sa tablette, le service est gratuit », précise Nicolas Clech de Littoral-Normand.
Des ondes insensibles aux interférences électromagnétiques
Les gestations sont confirmées par échographie dans le cadre d’un suivi Repro réalisé tous les mois par un inséminateur. « Nous retirons le collier sur les femelles confirmées pleines au plus tard 60 jours après l’insémination. Cela permet de couvrir nos besoins en équipement avec seulement 68 colliers. »
Après quatre années d’utilisation, l’équipement a été changé en 2016 pour plusieurs raisons (lire encadré). « Avec la nouvelle version (base Lora et colliers rouges), la portée de l’antenne est passée de 200 à 900 mètres. C’est très intéressant quand on a des animaux au pâturage. »
La technologie de communication Lora (ondes à basse fréquence) permet « d’éviter les problèmes liés aux perturbateurs d’ondes comme les interférences électromagnétiques causées par des antennes relais, des lignes moyenne tension… », souligne Nicolas Clech. Et les nouveaux colliers sont garantis cinq ans. À l’instar d’autres outils de monitoring comme la Heatbox, Heatime… le Heatphone offre d’autres services que la détection des chaleurs. Il fournit des indicateurs sur la rumination et le temps d’ingestion permettant de détecter des troubles de l’alimentation ou de santé. « Nous comptons les utiliser », précise l’éleveur.
7 300 euros hors taxes investis pour une base et 68 colliers
L’équipement a été renouvelé en 2016. « Il fallait changer les colliers parce que leur batterie était usée. Et Medria venait de sortir une nouvelle version (lire article) », précise Jean-Marc Langlois. Le montant s’élevait à 7 300 euros HT pour une base et 68 colliers. « Ramené à la vache, cela représente un investissement important surtout quand on le compare au prix du lait. Mais c’est rentable et on est bien plus tranquilles. » Littoral Normand a repris l’ancien équipement pour 3450 euros HT.