Le DPA, un réel progrès pour l'épandage du fumier
La maîtrise du dosage du fumier épandu reste perfectible. Le DPA, qui tend à se développer, apporte un réel gain de précision.
La maîtrise du dosage du fumier épandu reste perfectible. Le DPA, qui tend à se développer, apporte un réel gain de précision.
Pour le fumier, l’enjeu est d’apporter la bonne dose sur toute la surface. L’épandeur à hérissons verticaux est devenu la norme. Il a permis de gérer la régularité sur la largeur de travail. Mais, la maîtrise du débit sur la longueur de la caisse est encore largement perfectible. L’arrivée du DPA (Débit proportionnel à l’avancement), qui régule l’avancement du tapis, amène un net progrès. « Beaucoup de Cuma s’équipent du DPA, souligne Hervé Masserot. Sans cette option, quand on vide la caisse, la bonne dose est épandue sur seulement 50 à 80 % de sa longueur selon le type de fumier. Au début, il n’y en a pas assez et, à la fin, quand le front du fumier s’effondre, il en vient trop. Avec le DPA, on atteint 90 % de régularité. C’est particulièrement intéressant pour faire de faibles dosages, de 5 à 10 tonnes par hectare ou quand on doit épandre des fumiers très différents au sein d’une Cuma. Le coût du DPA se situe entre 5 000 et 10 000 euros mais les Cuma qui en sont équipées disent que le fumier est plus facile à épandre, surtout s’il est un peu mou. » « Tous les outils et systèmes qui permettent de connaître les quantités de fumier amenées à la parcelle et de maîtriser la dose (DPA, pesée embarquée…) sont des éléments d’avenir pour la valorisation des fumiers », insiste Stéphane Violleau de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Un deuxième type d’équipement se développe aussi : la table d’épandage. Mais, elle convient peu au fumier de bovins, trop lourd trop pailleux ou trop mou. Elle est plus adaptée aux fumiers de volailles et au compost, des produits qui s’effritent plus facilement et généralement épandus à faible dose. Ce que sait bien faire la table d’épandage.