Elevage laitier
Le contrôle par l´éleveur bientôt possible
Elevage laitier
Le protocole B prévoit un contrôle des performances par l´éleveur, en garantissant la fiabilité des données.
Une partie des éleveurs souhaitent réaliser eux-mêmes le contrôle des performances de leurs animaux. Cela devrait être bientôt possible, sans dégrader la fiabilité des résultats, avec un nouveau protocole baptisé protocole B.
Ce protocole B est déjà officiel dans plusieurs pays : pays nordiques, Canada, Etats-Unis. Son agrément sera proposé en janvier 2005 à la Commission nationale d´amélioration génétique. Il a été expérimenté par les Organismes de contrôle laitier de trois départements : l´Ain, l´Ille-et-Vilaine et le Maine-et-Loire.
Avec ce protocole, l´éleveur est responsable des mêmes tâches que l´agent de pesée. Deux dispositifs permettent de garantir la fiabilité des données. Le premier est une formation des éleveurs : une demi-journée en salle, couplée à une assistance aux premières traites.
Demande d´agrément en janvier 2005
Le deuxième est un dispositif de suivi et de surveillance reposant sur trois types d´évaluations. Une évaluation continue par un tableau de bord composé d´indicateurs : respect du planning, respect des horaires, comparaison production/livraison, évolution entre contrôles. Ces indicateurs serviront d´alerte pour l´organisme de Contrôle laitier qui ciblera les élevages à suivre pour un problème particulier (qualité de la prise d´échantillons, erreur de repérage, soupçons de fraude.). Les autres évaluations reposent sur une « visite de surveillance » (permettant le contrôle des procédures, du matériel et du repérage des animaux), et sur un « contrôle du lendemain » réalisé par l´organisme de Contrôle laitier, 24 heures après le contrôle réalisé par l´éleveur.
Chaque organisme de contrôle laitier décidera de la mise en oeuvre de ce protocole, et de sa tarification en fonction des besoins et du contexte local.
Un autre chantier complexe est ouvert : celui de la récupération automatique des données issues des compteurs électroniques de ferme, comme c´est le cas pour les robots (Lely et AMS). Des contacts ont été pris par l´Institut de l´Elevage avec les Pays-Bas, le Danemark et l´Allemagne. D´autres chantiers ont avancé, notamment le lien automatique animal-production-échantillon, mais les compteurs permettant ce lien sont encore chers. Et la saisie en salle de traite sur ordinateur de poche ; un prototype est en test dans plusieurs organismes de contrôle laitier.