« Le confort des vaches s’est amélioré avec le bâtiment tunnel »
Au Gaec Tardif-Joubreil en Ille-et-Vilaine. La stabulation avec ses deux chapelles assure un très bonne ventilation et clarté grâce à l’isolation de sa toiture, l’ouverture automatique des vantaux…
Au Gaec Tardif-Joubreil en Ille-et-Vilaine. La stabulation avec ses deux chapelles assure un très bonne ventilation et clarté grâce à l’isolation de sa toiture, l’ouverture automatique des vantaux…
« Nos frais vétérinaires (11 euros/1 000 litres en 2015-2016) ont été divisés par deux depuis la construction de notre bâtiment tunnel il y a quatre ans. Nous avions de gros soucis de cellules dans notre ancienne stabulation qui était mal ventilée, trop basse et juste en surface. La dernière année, nous avons été pénalisés neuf mois sur douze. Il a fallu un an pour retrouver une situation normale. Lors de la dernière campagne, le comptage cellulaire moyen n’était plus que de 135 000 cellules/ml », se félicite Yves Joubreil. Si le nouveau bâtiment n’explique pas tout, « il a largement contribué à ce résultat ». Le choix s’est porté sur un bâtiment tunnel suite à des visites d’élevages. « Cette solution me paraissait idéale pour assurer le confort de mes vaches (50 Prim’Holstein à 8 500 kg) parce qu’il offre beaucoup de clarté et une bonne ventilation. Il n’y a jamais d’odeur d’ammoniac », précise l’éleveur. Un test aux fumigènes réalisé par la chambre d’agriculture a confirmé la qualité de la ventilation.
Absence d’odeur d’ammoniac
« Cet été, quand la température est montée jusqu’à 46 °C côté plein Sud, il faisait 31 degrés à l’intérieur du bâtiment, sans qu’on ait l’impression d’avoir cette température. » Précisons que les vaches pâturent au printemps (7 ha). Et elles ne sortent que la nuit quand la pousse de l’herbe devient insuffisante. Yves Joubreil a par ailleurs constaté, sans pouvoir avancer d’explications, que « les oiseaux et les mouches ne pénètrent pas dans le bâtiment alors qu’ils envahissaient l’ancienne stabulation ». Les paramétrages enregistrés sur l'ordinateur de la station météo entraînent l’ouverture des vantaux dès qu’il fait 12 °C à l’intérieur du bâtiment. "Les vantaux, fixés côté Est, se referment en cas de forte pluies ou lorsque la vitesse du vent d'Est dépasse 50 km/h. » Si c’était à refaire, l’éleveur ferait le même choix mais en posant des portes rideaux qui s’ouvrent automatiquement pour faciliter le passage de la mélangeuse automotrice le matin.
« Un bâtiment clair et bien ventilé »
« Le bâtiment tunnel apporte de la clarté, ((en particulier dans cet élevage)) avec la présence en toiture de membranes translucides. Cette solution est d'autant plus envisageable ici que les vaches pâturent et que les températures estivales ne sont normalement pas trop élevées en Bretagne. Par ailleurs, la toiture est bien isolée à l'aide d'une lame d'air coincée entre deux membranes. Cette lame est entretenue par un système de soufflerie. Ce type de bâtiment offre aussi la possibilité de piloter automatiquement l'ouverture de la toiture pour optimiser la ventilation grâce à une station météo. Le système de programmation ne doit cependant pas être trop complexe pour être correctement utilisé par les éleveurs. En revanche, cette solution n'est pas forcément plus économique que la construction d'un bâtiment en dur surtout en Bretagne où le coût des charpentes est moins élevé que dans d'autres régions en raison de la forte concurrence entre charpentiers. Le coût de la place (hors stockage et salle de traite) avoisine par conséquent 2 400 à 2 500 euros par vache pour un tunnel avec trois rangées de logettes et un couloir d'alimentation. »
Philippe Briand, chambre d'agriculture de Bretagne2 800 euros par place
Le bâtiment avec la fosse à lisier de 1140 m3 a coûté environ 200 000 euros pour 70 logettes et 49 places aux cornadis.