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Anne Revol, en Gaec avec son mari dans la Drôme
« L'AOP Bleu du Vercors-Sassenage est porteuse pour la Villarde »

© L. Barruel

« Je suis installée avec mon mari à la Chapelle-en-Vercors. Nous transformons 60 000 litres de lait essentiellement en Bleu de Vercors-Sassenage. Cette activité nous permet de valoriser le litre de lait à 1,50 euro. Le cahier des charges de l’AOP a été modifié. Depuis janvier, il impose au minimum 3 % de Villardes dans les effectifs de chaque troupeau. C’est un bon début. Mais, avec seulement 430 femelles (50 au contrôle laitier), dont la moitié dans des troupeaux laitiers, l’effectif reste encore trop limité pour augmenter la proportion de Villardes dans le cahier des charges de l’AOP. Les génisses sont rares. Elles se vendent entre 200 et 300 euros à 15 jours. Elles sont réservées exclusivement aux élevages en AOP. Chez nous, à l’exception de deux Abondances et d’une Montbéliarde (les deux autres races autorisées), nos femelles (20 vaches et 15 génisses) sont de race Villard-de-Lans. Quand mon mari s’est installé en 1998, il a continué le travail de ses parents pour améliorer le rameau laitier de cette race mixte qui a failli disparaître dans les années 60. Chaque race à sa place dans son territoire. Je suis présidente de la section Villarde au sein de l’organisme de sélection des Races Alpines Réunies parce que je crois en cette race. Elle marche très bien. Elle ne produit pas beaucoup de lait - environ 3 000 l et jusqu’à 5 000 l pour les meilleures – mais son lait est adapté à la transformation fromagère. Il faut 30 litres de lait pour produire un fromage de 4 kg contre 35 litres pour les autres races. Il existe une très grande variabilité au niveau de la qualité des animaux. C’est pour cette raison que nous élevons beaucoup de génisses (4 à 5 par an). Mais quand on en a une très bonne, on peut la garder jusqu’à 18 ans. Nous utilisons cinq taureaux différents tous les ans parce que leurs performances sont peu connues.

(1) Dans les années 1970, le programme de sauvegarde de la race a permis de constituer un stock de 40 000 doses de semences issues de dix familles de taureaux. 

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