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Santé animale
La teigne bovine se transmet à l´homme

Le champignon responsable de la teigne bovine peut résister plusieurs années dans l´environnement. Des animaux, sans lésion visible, peuvent en être porteurs.

Teigne bovine sur des vaches laitières
Teigne bovine sur des vaches laitières
© J.M. Nicol


La teigne bovine (dartre) est une maladie bien connue des éleveurs. Elle se manifeste par des lésions arrondies plus ou moins croûteuses, localisées essentiellement sur la tête et l´encolure. Cette mycose cutanée est due à un champignon, Trichophyton verrucosum. 

 Lire aussiBovins : La teigne est une zoonose de saison

Elle est contagieuse. Plus il y a d´animaux confinés, plus on augmente le risque de contagion. 
Le champignon a besoin d´humidité et de chaleur. Il peut résister plusieurs années dans l´environnement : « si on transporte des veaux teigneux dans une bétaillère, elle est contaminée, explique René Charmette, professeur de parasitologie à l´école vétérinaire d´Alfort. Leur litière est également contaminée. » 

La teigne touche surtout les jeunes bovins, car l´âge joue sur l´immunité. Les carences alimentaires peuvent favoriser l'émergence de lésions. 

Des animaux peuvent être porteurs du champignon, et donc être très contagieux, sans pour autant avoir de lésions très visibles.

Cette maladie est beaucoup plus fréquente en hiver ; en général, la sortie au pâturage favorise la guérison. Attention à ne pas le confondre avec des lésions dues aux poux

Risque pour toutes les personnes en contact 

La teigne a des répercussions économiques : les lésions laissent des cicatrices irréversibles qui se retrouvent sur les cuirs après tannage.

Mais c´est aussi une zoonose : le champignon infecte l´homme. Toutes les personnes en contact avec l´élevage - les éleveurs et leur famille, les vétérinaires. sont donc exposées à cette contamination. 

La transmission peut être directe de l´animal à l´homme, ou indirecte : il suffit d´avoir une petite blessure et de se frotter sur une porte portant le champignon pour être contaminé. 

Des antifongiques à application locale 

« Chez l´homme, la lésion est souvent unique, à partir d´un microtraumatisme. Elle est située sur le cuir chevelu, la barbe, la moustache ou les zones de peau découvertes, et peut devenir très impressionnante. Elle pose avant tout un problème de diagnostic rapide (on ne pense pas forcément à la teigne) mais guérit très bien », souligne le professeur Dominique Chabasse, responsable du service de parasitologie du CHU d´Angers.

Le traitement des animaux repose sur des antifongiques. Mais aujourd´hui, « la griséofulvine, qui est un traitement par voie générale est interdite pour les animaux de rente (problème de résidus). On dispose uniquement de médicaments à applications locales (énilconazole, natamycine) ; il faut traiter, après un brossage, tout le corps et tous les animaux, et répéter le traitement », souligne René Charmette. Cela demande beaucoup de temps et génère un coût, avec un risque de contamination humaine. Il faut par ailleurs désinfecter les locaux et matériels avec des antifongiques.

La prévention passe par des méthodes sanitaires (mise en quarantaine lors d´achat d´animaux.) ou par la vaccination, qui est désormais possible en France avec la mise sur le marché d´un vaccin. Plusieurs vaccins sont déjà commercialisés dans d´autres pays. 

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