Hydrocurage
La séparation de phases naturelle, simple et efficace
Hydrocurage
L´hydrocurage avec séparation de phases naturelle développé par LG Concept permet d´obtenir deux produits : un liquide peu chargé en azote, épandable par irrigation et un fumier composté.
Le système LG Concept de séparation de phases naturelle comprend trois parties : un décanteur primaire, un décanteur secondaire et une fosse géomembrane.
Le décanteur primaire assure la rétention des pailles et des matières solides qui seront ensuite stockées sur une plate-forme pour l´égouttage puis sur une fumière. « Le décanteur permet de fixer l´azote à la partie solide, explique Bernard Hériteau(1). On obtient un fumier moins volumineux et plus concentré, ce qui fait moins de volume à épandre. Il y a aussi moins de perte d´azote sous forme ammoniacale. »
L´oxygénation quotidienne dans le décanteur générée par la vague d´hydrocurage favorise l´évolution de la partie solide qui s´apparente à l´évolution d´un fumier vers un compost. En effet, cette oxygénation permet le développement de bactéries aérobies qui font évoluer la matière organique sans dégager de mauvaises odeurs.
Le décanteur secondaire permet la décantation des matières en suspension, permet de stocker dans la fosse géomembrane un effluent peu chargé qui est réutilisé pour l´hydrocurage.
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Le décanteur subit une oxygénation quotidienne qui favorise l´évolution du fumier sans mauvaises odeurs. ©D. Lucas |
Des économies de fonctionnement
« Le liquide contenu dans la géomembrane dose environ 0,4 unités d´azote par mètre-cube. On ne retrouve que 10 % de l´azote dans la géomembrane, contre 25 % avec un séparateur mécanique. Selon la réglementation départementale, il est possible d´utiliser ce liquide pour l´irrigation ou alors il faut l´épandre sur prairie avec un asperseur. »
La fumière et la fosse géomembrane ont des dimensions équivalentes à une installation traditionnelle. Cependant certains éleveurs choisissent d´avoir une géomembrane plus grande pour favoriser la dilution par l´eau de pluie de l´effluent qui sera réutilisé pour la chasse d´eau.
Comparé à un système plus traditionnel avec fosse et fumière, l´investissement est identique, voire un peu supérieur avec un petit troupeau, mais il y a un gain important au niveau du coût de fonctionnement.
« C´est un système plus intéressant à partir de 80 VL, précise Bernard Hériteau, car il y a une part de coûts fixes qui est équivalente que l´on ait 50 ou 80 VL. L´hydrocurage peut être installé dans des bâtiments existants, à condition que la modification des pentes ne soit pas trop importante et coûteuse, sinon le système n´est plus intéressant économiquement. »
Il faut également noter que les différentes parties du système (deux décanteurs, fumière et fosse géomembrane) demandent un espace au sol assez important.
(1) Bernard Hériteau est le chef de projet hydrocurage à la société Cadiou Industrie, qui exploite le brevet de Martial et Dominique Legall.
Tél. : 02 98 91 80 52 . www.cadiou-industrie.com