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En Nouvelle-Zélande
La recherche vise à réduire l´astreinte liée à la traite

L´utilisation du robot en conditions maximales de pâturage et la monotraite font partie des thèmes étudiés par la recherche laitière néo-zélandaise.


Comme en France, la filière laitière néo-zélandaise est confrontée à la baisse de l´attractivité du métier de producteur laitier et cherche à réduire l´astreinte liée à la traite.
Dans cette optique, la recherche s´intéresse au robot, qui est étudié en conditions maximales de pâturage. En Nouvelle-Zélande, l´herbe pâturée représente en effet environ 90 % de la ration annuelle d´une vache et il n´y a pas d´apport de concentrés ; les vêlages sont groupés pour caler la production sur la pousse maximale de l´herbe.
L´aptitude à la monotraite vient d´être intégrée dans les schémas de sélection néo-zélandais. ©DR

Entre 1,1 et 1,7 traite
Une expérience est ainsi conduite à Hamilton depuis 2003. Un troupeau de 80 vaches est conduit sur 23 hectares groupés autour du robot, ce qui représente environ 30 ares par vache. La distance maximale entre le robot et la parcelle la plus éloignée est de 900 mètres. Le parcellaire est organisé en étoile, autour d´un dispositif comprenant le robot et une zone de tri dans laquelle se trouve un abreuvoir. Une fois les vaches entrées, elles sont dirigées soit vers le robot où elles reçoivent un kilo d´orge aplatie, soit elles reviennent vers le pâturage.
Une partie des parcelles est consacrée au pâturage de jour et une autre au pâturage de nuit, afin d´encourager le passage à la traite. Les vaches sont autorisées à changer de pâture à 8 heures le matin et à 20 heures le soir.

Le nombre de traites est d´environ 1,7 par vache et par jour au printemps, mais seulement entre 1,1 et 1,2 en automne c´est-à-dire en fin de lactation. On est très éloigné de la fréquentation moyenne observée en France sur la phase hivernale (environ 2,8). La fréquentation du robot est très faible entre 2 heures et 6 heures du matin, puis pratiquement constante le reste de la journée. La prochaine étape consiste à tester un plus grand troupeau (160 vaches), toujours au pâturage, avec deux robots et un système de barrières plus sophistiqué. Actuellement, un seul élevage aurait adopté le robot de traite.
400 éleveurs en monotraite
Les recherches portent également sur la monotraite. Comme en France, la perte de lait par vache suite à la monotraite est de l´ordre de 30 % avec des Holstein. Elle est seulement de 20 % avec des Jersiaises car le réservoir de leurs mamelles est plus grand proportionnellement à leur production (la Jersiaise représente 40 % de l´effectif de vaches néo-zélandaises en race pure ou croisée). Exprimée à l´hectare, la perte de lait est seulement de 20 % avec des Holstein et de 7 % avec des Jersiaises car le chargement est supérieur avec une traite par jour.
Cette pratique concerne actuellement 400 éleveurs néo-zélandais, dont 150 sur toute la lactation. L´aptitude à la monotraite vient d´être intégrée dans les schémas de sélection néo-zélandais. Ceux-ci ont privilégié depuis longtemps des vaches légères, aptes au pâturage par tous temps, présentant un bon potentiel de production de matières utiles et une bonne aptitude à la reproduction.

Quelques chiffres de la production laitière en Nouvelle Zélande
. 11 millions de tonnes de lait ;
. 12 500 éleveurs ;
. moins de 4000 litres par vache ;
. 10 000 litres par hectare de SFP ;
. 750 000 litres par UTH.

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