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La Prim’Holstein devrait redresser la barre en TB

Après vingt ans de baisse continue, le taux butyreux qui s’élève aujourd’hui au contrôle laitier à 39,3 g/kg contre 40,9 g/kg en 1996 devrait repartir à la hausse selon l’Institut de l’élevage.

© F. Mechekour

C’est principalement la sélection, orientée prioritairement sur la quantité de lait, le taux protéique (TP) et les autres caractères (fonctionnels et morphologie) qui a conduit à 'oublier', voire à contrer le TB lorsque le contexte de prix ne lui était pas favorable », indique Pascale Le Mézec du département génétique de l’Institut de l’élevage. « Depuis une vingtaine d’années, le niveau génétique du troupeau, en baisse continue, a perdu 3 points de TB (de 3,1 g/kg à + 0,2 g/kg). Dans le même temps, le TP a gagné 0,9 point (de – 0,7 à + 0,2 g/kg) au plan génétique, et n’a pas faibli côté performances. » Au final, le troupeau Prim’Holstein est actuellement à son niveau génétique TB le plus bas. "Il pourrait bien se relever dans les toutes prochaines années, suite à l’utilisation pendant plusieurs années de taureaux moins laitiers, et aussi moins défaillants pour les taux. On attend un progrès génétique de près d’un demi-gramme/kg de TB d’ici 2020. » Pascale Le Mézec explique aussi que la tendance à la baisse du niveau génétique de richesse en matière grasse du lait touche la plupart des autres races laitières « mais de façon moins marquée qu’en Prim’Holstein ». Et il se maintient en Brune, Simmental et Tarentaise.

Une offre de taureaux orientée sur les taux

Dans son schéma Prim’Holstein, Evolution travaille ce critère de façon globale mais aussi orientée au travers la gamme + Value. « Notre offre globale est nettement amélioratrice avec un niveau moyen autour de + 1 en TB pour nos 150 taureaux commercialisés, même si certains sont négatifs. Et cette moyenne se situe autour de + 3 pour la quarantaine de taureaux de notre gamme + Value », souligne David Girod d’Evolution. Dans ce segment, Jump On, un demi-frère de Louxor, culmine à + 8,4 en TB.

« Il y a encore deux ou trois ans, des taureaux positifs en TP et négatifs voire très négatifs en TB étaient utilisés en raison d’un différentiel de prix favorable au TP et du quota matière grasse. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Et la filière semble demandeuse en matière grasse », souligne Frédéric Lepoint de Gènes Diffusion. Pour autant, le changement de contexte ne va pas révolutionner la stratégie de l’entreprise de sélection. « Un catalogue doit proposer un large panel de taureaux pour répondre à un maximum d’objectifs de sélection. Les éleveurs qui veulent mettre l’accent sur les taux peuvent utiliser notre pack Taux (quatre taureaux et 20 doses de semences par pack). » Mais Frédéric Lepoint reconnaît cependant qu’aujourd’hui, un taureau très négatif en TB, comme en vitesse de traite, inclinaison de bassin ou longueur de trayons a très peu de chances d’être retenu dans le schéma de Gènes Diffusion, « même s’il est très bon dans les autres critères ».

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