Aller au contenu principal

Caillebotis : la mousse n'est pas un mal inévitable

" Pourquoi y a t-il de la mousse qui monte et déborde sur mes caillebotis ? " De nombreux éleveurs se demandent comment résoudre le problème. L'Institut de l'élevage indique des solutions pour prévenir le phénomène.

La mousse est un phénomène rencontré assez souvent dans les bâtiments avec caillebotis, qu'il faut éviter.
© DR

Sur Facebook, chacun y va de son hypothèse et de ses solutions, contre la mousse qui se forme dans la fosse sous caillebotis, et qui monte jusqu'à déborder dans les couloirs. Mais certaines idées, comme l'ajout d'huile, posent question. Même alimentaire, l'huile pourrait avoir des effets peu souhaitables. Voici quelques éléments de réponse de l'Institut de l'élevage et l'Isa de Lille, sur ce que l'on sait des causes et sur les solutions préconisées. 

Dans la majorité des cas, de la mousse se forme lorsque le lisier de bovins est mélangé à d’autres substances (liquides souvent). " La mousse se forme dans un milieu aqueux alcalin par réaction chimique entre des cations type Ca++ et des anions d'acides gras provenant notamment des savons ", indiquent les deux instituts. Donc cela peut mousser du fait d'un mélange lisier et eaux de lavage de salle de traite, avec l'emploi de " produits d'hygiène avec savons, accompagnés d'une dominance de produits lessiviels alcalins ". Une solution est de choisir d'autres types de produits de nettoyage, ou d'alterner produit acide et produit basique. L'ajout de produit antimousse, d'acidifiant, de mélasse ou d'huile, ne règle pas le problème et peut présenter des inconvénients. 

Dans l'idéal, ne pas déverser les eaux blanches dans le lisier

D'une façon générale, le chlore contenu dans les produits de nettoyage et de désinfection utilisés dans le bloc traite ne fait pas bon ménage avec le lisier. Les réactions chimiques génèrent des gaz dangereux. Donc, même si en France rien n'interdit de mélanger les eaux blanches au lisier, la recommandation est de bien séparer les deux filières. Les eaux blanches peuvent soit rejoindre une autre fosse, soit partir dans un filtre planté de roseaux.

La formation de mousse est favorisée dans les lisiers très aérés, donc au moment du malaxage de fosse et lors du remplissage des tonnes à lisier, indique l'Institut. Si on ne peut pas dériver les eaux blanches vers un autre système de stockage et de traitement, on a intérêt à faire se déverser les eaux blanches le plus loin possible du lieu de malaxage. Un malaxage régulier du lisier permet de diluer les savons et les produits lessiviels dans la masse du lisier.

Trouver la bonne fréquence de malaxage

Quelle est la bonne fréquence de malaxage ? Si on malaxe moins d'une fois par semaine, une croûte se forme, et du coup la tendance est de procéder à un malaxage trop intense, qui aboutit à une introduction excessive d'air, favorable à la production de mousse. Il vaut mieux malaxer une fois par semaine, avec une vitesse modérée. Certains éleveurs programment un malaxage chaque nuit. C'est peut-être trop. " En passant d'une fois par nuit à une fois par semaine, la situation est déjà un peu meilleure ", a constaté un conseiller bâtiment dans un élevage.

Une autre cause peut être que les pâles du malaxeur n'ont pas été placées selon la préconisation, en fond de fosse, sur un plancher de 30 cm au-dessous du fond de la fosse. Il faut en effet que les pâles soient complètement recouvertes de lisier avant de malaxer, pour éviter d'introduire trop d'air.

Mise en garde

Des cas de fermentation excessive ont été rencontrés suite à un déversement accidentel d'aliments dans la fosse, note l'Institut de l'élevage. Des rations mal digérées pourraient aussi favoriser le phénomène.

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière