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La mouche géomyze a frappé le Grand Ouest

Plus d’une parcelle de maïs sur deux a subi des attaques de géomyze en Bretagne, région la plus touchée.

Si on ne connaissait pas encore la mouche géomyze, une chose est sûre, on ne l’oubliera pas de sitôt. La Bretagne, et dans une moindre mesure le Grand Ouest, a connu une attaque de mouches inédite et de grande ampleur sur maïs. « En Normandie, Pays de la Loire et Bretagne, les pertes de plantes sont souvent de 20 à 30 % et peuvent atteindre plus de 50 % de plantes », indique Arvalis. Les attaques les plus sévères concernent le Finistère et le centre Bretagne. La faute à un hiver 2015/2016 exceptionnellement doux, qui n’a pas joué son rôle de régulation des populations de mouches. Géomyze est reconnaissable par les trois points noirs sur ses ailes. Au printemps, à partir de 10 °C de température au sol, elle émerge, vole et pond sur les maïs déjà levés. L’introduction de la larve entre le coléoptile et la première feuille cause d'abord le flétrissement des feuilles, puis le dessèchement et la mort de la plante.

Le traitement de semences Sonido a permis de limiter les pertes

Devant l’ampleur des dégâts au printemps, la chambre d’agriculture de Bretagne et Arvalis ont lancé une enquête auprès des exploitants bretons(1) ainsi que des distributeurs. Il en ressort qu’entre 17 et 22 % de la surface régionale a été fortement impactée. Il n’apparaît pas de facteurs explicatifs au niveau de la conduite culturale. Toutes les dates de semis sont concernées ; l’utilisation d’engrais starter n'a pas modifié le niveau des attaques. Ni l’environnement des parcelles (exposition, présence de haies, proximité de prairies, etc.).

D'après l'enquête, environ 55 % des maïs semés en 2016 étaient protégés par un insecticide au semis, principalement du Sonido. Ce traitement de semences est le seul qui ait véritablement permis de limiter les dégâts : 7 % d’attaques en moyenne, contre 42 % en l’absence de protection insecticide. Localement, des resemis ou des sur-semis ont été réalisés.

(1) 418 agriculteurs ont répondu au total, notamment via le bulletin de santé du végétal.

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