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La lutte contre l’antibiorésistance en marche

Le fabricant d’aliments Sanders développe une démarche globale de management de l’élevage qui permet entre autres de réduire le recours aux antibiotiques.

Dans un futur proche, il n’est pas exclu qu’élever des animaux de rente sans utiliser d’antibiotiques devienne la norme. C’est pourquoi, le groupe Avril l’anticipe en travaillant depuis plusieurs années sur l’amélioration des méthodes d’élevage et d’accompagnement des animaux. Dans la mesure où la solution est globale, la recherche se fait dans plusieurs directions (hygiène, nutrition, zootechnie…). Depuis trois ans, Avril formalise ses avancées sous le concept de Gestion sanitaire durable ou GSD. Sanders, sa filiale nutrition, l’a présenté à ses clients et partenaires à l’École vétérinaire de Nantes en décembre dernier. Toutes les filières animales sont concernées.
Le principe est simple. Pour utiliser moins d’antibiotiques, il faut un animal sain élevé dans les meilleures conditions possibles et avec des techniques adaptées. Ce qui impose de travailler dans cinq domaines qui se complètent : une conduite d’élevage sécurisée qui respecte l’animal ; une alimentation équilibrée permettant qu’il se défende contre les maladies ; une biosécurité garantissant un contexte de production assaini ; une médication raisonnée et enfin des alternatives aux antibiotiques efficaces.

Une somme de petits pas et des mesures pour avancer

Le groupe Avril a mobilisé ses experts opérant dans des structures aux compétences complémentaires : Sanders (conseils techniques et nutritionnels), Mixscience (R & D en nutrition), Théséo (hygiène), Novilade (alternatives bactériennes). Ils sont venus l’illustrer à Nantes à travers quelques exemples pris dans chaque production. Le concept alimentaire In Nutris permet aux hautes productrices de supporter les stress oxydatifs. Un autre complément (contenant de l’Omnigen) permet d’agir in fine sur la qualité du lait (baisse de 37 % du lait écarté). L’utilisation d’une flore bactérienne contrôlée Certiflore permet d’améliorer les scores de boiteries d’origine infectieuse.

La GSD fournit la preuve que le monde de l’élevage se préoccupe de l’usage raisonné des antibiotiques, contrairement à des idées reçues. Selon une étude européenne, 60 % des Français ne sont pas informés de l’interdiction des antibiotiques facteurs de croissance en vigueur depuis au moins dix ans et 40 % désapprouvent l’utilisation d’antibiotiques sur des animaux malades. Pour suivre l’évolution des consommations antibiotiques des éleveurs, un baromètre d’utilisation des molécules a été mis en place dans les élevages volontaires. Réalisé avec Ceva Santé Animale, l’outil Indicavet récapitule par trimestre les quantités utilisées. Il permet de mesurer les effets concrets de la Gestion sanitaire durable.

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