La Bretagne laitière lance un plan d’actions
À l’horizon 2020,
la Bretagne veut passer
de 5 à 6 milliards de litres
de lait.
La Bretagne entend profiter de la croissance mondiale et s’organise pour répondre présent sur les marchés export. Pour y arriver, la filière a élaboré un plan d’actions pour l’amont et l’aval après avoir réalisé un exercice de prospective. Dans le scénario retenu de « marchés dynamiques libéralisés », produire 6 milliards de litres pourrait se faire avec 9000 exploitations à 665 000 litres.
Du côté de la production, la filière a défini six enjeux, qui se déclineront en 73 actions pour renforcer la compétitivité et la durabilité des exploitations. Il s’agit d’abord d’améliorer la rentabilité et l’attractivité, pour installer des jeunes. Ce qui demandera, entre autre, de revoir le financement pour faciliter la transmission. Il faudra aussi gérer la contrainte travail : moderniser les outils de travail, recruter et former des salariés. L’augmentation de la production nécessitera d’intégrer les enjeux environnementaux. « Il y aura un rééquilibrage avec d’autres filières moins dynamiques », prévoit Jacques Jaouen, président de la chambre d’agriculture régionale de Bretagne. Autres enjeux, l’accès au foncier, la maîtrise des nouveaux équilibres entre capital et travail et la gestion de la volatilité des prix.
73 actions pour renforcer la compétitivité et la durabilité
Du côté de la transformation, ce sont cinq axes de travail qui ont été définis pour améliorer la compétitivité. Le premier est d’investir et d’innover davantage, par exemple pour développer la valorisation fine des composants du lait. Pour disposer de lait en qualité et en quantité selon les besoins, il est nécessaire de renforcer les liens entre production et transformation. Des actions seront menées pour mieux appréhender le contexte économique, en segmentant les marchés et en gérant la volatilité des prix.
De plus, l’export devra être musclé, par exemple en créant des réseaux commerciaux internationaux. Pour transformer et vendre au mieux ces volumes, l’industrie va devoir recruter et former davantage.
Un comité de suivi réunit les chambres d’agriculture, le comité interprofessionnel Ouest, le Conseil régional et la Draaf pour coordonner la concrétisation des mesures, orienter les crédits, notamment ceux du Feader ou du plan bâtiments, et renforcer les actions de recherche et de développement. Maintenant, à l’action.