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Récolte de l´herbe/Enquête Réussir
Jongler entre le coût et la disponibilité des matériels

Pour les éleveurs qui ont répondu à l´enquête menée par Réussir, le foin est le principal mode de récolte de l´herbe. C´est donc logiquement à propos des matériels de fenaison qu´ils se posent des questions.


Pour les éleveurs qui ont répondu à notre enquête, le foin reste le mode de récolte de l´herbe le plus utilisé. Les raisons avancées sont multiples : « apport de fibres », « faible coût », « manutention aisée », « facilité et rapidité de distribution (en râtelier) », « système nécessitant le moins de main d´oeuvre ». L´enrubannage semble plus pratiqué que l´ensilage, mais il concerne des chantiers moins importants. Cette technique peut remplacer l´ensilage et parfois être une solution de secours pour sauver un foin menacé par la météo.
Seul un éleveur sur cinq envisage de changer de mode de récolte. Parmi ceux-là, les trois-quarts iraient vers du séchage en grange, notamment pour améliorer la qualité du fourrage.
©D. Lucas


L´enrubannage s´effectue plutôt par entreprise
Dans la chaîne de récolte de l´herbe, la faucheuse est majoritairement utilisée en individuel (à 66 %), avant tout pour la disponibilité des machines qui permet d´intervenir au bon moment. Le recours à la Cuma (pour 24 %) et à la copropriété est surtout évoqué pour le coût moindre, mais la disponibilité du matériel est la condition première pour que cela fonctionne.
Chez C. C., éleveur en Côtes d´Armor, « la Cuma avec chauffeur est disponible rapidement pour faucher, ce qui permet d´avancer le fanage ». La situation est différente pour C. B. dans le Haut-Rhin : « Dans la région, tout le monde récolte l´ensilage et les foins en même temps, ce qui ne permet pas d´avoir le matériel sous la main tout de suite. »

Les faneuses et andaineurs sont les matériels qui sont le plus utilisés en individuel (respectivement à 85 et 88 %) pour les mêmes raisons de disponibilité. Mais comme le dit G. P., éleveur en Saône-et-Loire, « ces matériels restent très coûteux comparativement au temps durant lequel ils sont utilisés sur une année ». D. et C. O. de l´Orne ont une opinion plus nuancée : « Ces matériels coûtent cher pour une exploitation individuelle, mais récolter ses fourrages à temps et en bonnes conditions n´a pas de prix. »

Certains éleveurs se posent la question d´un investissement à plusieurs pour des faneuses de grande largeur.
La moitié des éleveurs enquêtés utilise son propre matériel pour le pressage, également pour une question de disponibilité du matériel. Le recours à la Cuma ou à la copropriété est recherché pour la rapidité du chantier et pour le coût moindre. L´ETA est également sollicitée pour la rapidité du chantier et parfois pour le pressage en grosses balles cubiques.
Pour l´enrubannage, les éleveurs ont majoritairement recours à l´entreprise (41 %) ou à la Cuma (36 %). L´enrubannage concerne souvent de petites surfaces, ce qui rend difficile l´investissement individuel, surtout pour l´enrubannage en continu. Pour la même raison, l´ensilage est aussi sous-traité.

A la recherche de main d´oeuvre en chantier individuel
Le recours à la Cuma paraît pour beaucoup l´idéal pour réduire le coût de récolte, à condition que ce ne soit pas au détriment de la qualité du service. A. C. et D. A., du Maine-et-Loire, qui travaillent en Cuma pour la fauche et le pressage, témoignent : « Notre Cuma utilise trois round baller avec tracteurs et chauffeurs et fournit un très bon service ». Pour la faneuse et l´andaineur, ils ont par contre choisi la copropriété. « La Cuma n´a pas investi dans ces matériels, car ils sont plus difficiles à gérer », expliquent-ils. D´autres envisagent de faire marche arrière, tel Y. L., en Loire-Atlantique qui travaille en Cuma pour le pressage (deux machines pour neuf agriculteurs). « A l´avenir, j´investirai probablement moi-même dans un round baller pour maîtriser toute la chaîne de récolte ».

Même problématique pour H. L. dans le Pas-de-Calais, qui utilise actuellement une presse en Cuma : « Nous allons acheter une presse à deux en copropriété, car la Cuma est trop éloignée ».
Parmi ceux qui réalisent le pressage par eux-mêmes, presque un quart avoue avoir des problèmes de main d´oeuvre au moment du pressage, du fait du chevauchement avec l´andainage. A l´image de W. R., éleveur dans le Nord : « Le jour du pressage, il faut passer la faneuse sur toutes les coupes, andainer celles qui sont prêtes à être récoltées et presser. C´est alors l´andainage qui me pose un problème de main d´oeuvre ».
Beaucoup précisent que l´ensilage pose également des problèmes de main d´oeuvre, même s´il a l´avantage d´être un chantier plus rapide.


©J.-P. Gabut

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