Aller au contenu principal

« Je stocke une partie de mon ensilage de maïs en boudins »

Florent AZE, éleveur dans les Côtes-d’Armor
© DR

« Je manque de place pour stocker le maïs ensilage. Aujourd’hui, j’ai trois silos de 40 t chacun et je ne peux pas en construire un supplémentaire car ils sont situés à 50 mètres de la mer. Pour stocker l’excédent de fourrages, je montais chaque année un silo taupinière à côté. Mais cela demandait beaucoup de travail au quotidien pour débâcher, rebâcher, enlever les parties abîmées, pour un résultat finalement assez décevant car il y avait énormément de pertes. Depuis trois ans, j’ai abandonné la taupinière et je stocke désormais l’équivalent de quatre hectares de maïs en boudins. L’ETA avec laquelle je travaille s’est équipée d’une emboudineuse depuis quelques années. La prestation me coûte 30 € le mètre linéaire, soit un total de 1 440 € pour un boudin de 48 mètres de long qui stocke 60 tonnes de maïs.

Le boudin est stocké sur un terrain stabilisé. Au début, j’avais un peu peur pour la reprise du fourrage à la désileuse, mais en fait, ça se fait bien. Je débâche tous les deux jours en coupant le dessus du plastique. L’ensilage est parfaitement conservé. Il n’y a plus de perte, plus de moisissures. Cela n’a rien à voir avec le fourrage conservé en taupinière ou même en silo couloir ! Le fourrage est nettement plus compressé. Si un oiseau perce le boudin d’un coup de bec, la perte n’excède pas la taille d’une balle de tennis. L’autre avantage que je vois au boudin, c’est l’élévation des taux. En moyenne, je gagne plus d’un point et demi de TB et autant de TP. Cela compense une partie du surcoût lié à ce mode de stockage. On voit aussi une différence sur les butyriques, qui diminuent systématiquement lorsqu’on attaque le boudin en juillet.

Trois minutes pour mettre en boudin le volume d’une remorque de 15 tonnes

La confection du boudin intervient le jour du chantier d’ensilage. En général, quand ça commence à bouchonner au silo, les remorques sont envoyées à la boudineuse pour laisser plus de temps au tracteur pour tasser. Il faut seulement trois minutes pour mettre en boudin le volume apporté par une remorque de 15 tonnes. Cela donne un boudin de 1,20 m de long. Nous mettons des appâts pour éviter les attaques des ravageurs, et pour l’instant, nous n’avons pas eu de souci. Le seul inconvénient du boudin, c’est de ne pas pouvoir mélanger les variétés de maïs, le fourrage n’étant pas réparti par couches superposées. Du coup, j’ai pris l’habitude de semer simultanément trois variétés différentes au champ (deux rangs par variété sur le semoir 6 rangs). »

« La qualité de conservation est excellente »

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveur Célestin Jaunel devant son robot de traite</em>
Qualité du lait : « Mon souci de germes provenait de la pompe doseuse de produits lessiviels »
À la SCEA de Beaudival dans le Nord, un problème de germes est intervenu quelques mois après la mise en route du robot de traite…
Tableau avec les prix de revient et coût de production de l'atelier lait de vache de 2024
Le prix de revient du lait publié en 2025 par le Cniel augmente de plus de 4%

Les indicateurs de coût de production et de prix de revient du lait de vache pour l’année 2024, publiés par l'interprofession…

<em class="placeholder">groupe d&#039;éleveurs assistant à une démonstration d&#039;entretien de la végétation autour des clôtures. </em>
Prairie : de nouveaux matériels pour l’entretien autour des clôtures
La gestion de la végétation sous les clôtures électriques est essentielle en système herbager. Des outils utilisés dans d’autres…
<em class="placeholder">fouille et échographie d&#039;une vache</em>
« Suite à la FCO, il va manquer de femelles de renouvellement dans 30 % des élevages laitiers », d’après Innoval

La reproduction des troupeaux laitiers a été mise à mal avec le passage de la FCO 3 et 8, particulièrement marqué dans le…

quad dans une prairie avec du matériel pour entretenir et déplacer les clôtures et les fils.
Prairie : un gain de temps avec un atelier et un quad bien rangés pour clôturer avec efficacité

Dans l'Orne, Estelle et Sylvain Quellier sont à la tête d'un troupeau de 80 vaches laitières qui pâturent 9 à 10 mois de l'…

<em class="placeholder">Benoit Chamagne, éleveur laitier</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « J'arrête le bio et je rejoins une petite coopérative laitière », en Haute-Saône

Après avoir vu son contrat dénoncé par Lactalis, Benoit Chamagne, éleveur laitier en agriculture biologique en Haute-Saône,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière