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Isagri : « nous défendons l’ouverture des données »

Les éditeurs de logiciels, qui ne produisent pas de données, se sentent menacés par les systèmes d’information intégrés. Ils prônent l’ouverture et le libre choix de l’éleveur.

Nous ne sommes pas producteur de données, précise d’emblée Alexandre Diaz, responsable innovation chez Isagri. Nos outils de gestion du troupeau sont connectés à plus de 70 systèmes d’informations. Ils peuvent envoyer des données saisies par l’éleveur et, en retour, en collecter auprès de ses partenaires. Notre enjeu est d’assurer l’interopérabilité de ces différents systèmes d’informations pour lui permettre de visualiser en un seul lieu toutes les données pertinentes pour lui. » Mais, la prise de conscience de la valeur ajoutée des données, en termes de services aux éleveurs, complique la tâche. « Pour les éditeurs de logiciels, depuis quelque temps, il est de plus en plus difficile, voire impossible, d’avoir accès aux données », livre Alexandre Diaz. Et de pointer du doigt des velléités de « stratégies à la Apple de maîtrise de l’ensemble du système d’information des éleveurs » qu’il perçoit chez « certains fabricants de robots de traite que l’on voit déjà se positionner sur le conseil en élevage dans des pays voisins. »

« Nous n’avons pas vocation à fournir du conseil »

Alexandre Diaz fait néanmoins « le pari que les éleveurs continueront demain à avoir plusieurs sources de conseils et souhaiteront que les différents systèmes d’informations communiquent entre eux. Nous défendons l’ouverture et l’interopérabilité des données entre acteurs et nous sommes attachés au fait qu’elles sont la propriété des éleveurs et qu’ils puissent choisir de les partager avec qui ils veulent. » Le responsable innovation d’être clair sur la stratégie d’Isagri : « nous n’avons pas vocation à remplacer le contrôleur laitier, le vétérinaire ou le comptable. Notre métier est de leur proposer des outils pour qu’ils puissent fournir, grâce au big data, un conseil plus pertinent. » La concurrence est néanmoins de plus en plus vive avec des entreprises et organisations de conseils sur les outils informatiques eux-mêmes. « L’élevage est un domaine où l’activité se concentre. Tout le monde voit la part du gâteau diminuer. Il n’est pas évident de travailler ensemble. »

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