Fertilisation : Moduler les doses d’engrais pour l’optimiser
Les microplans de fumure complets proposés par la coopérative Terrena permettent de moduler au sein de chaque parcelle les fertilisants et amendements, et aussi les doses de semis.
Les microplans de fumure complets proposés par la coopérative Terrena permettent de moduler au sein de chaque parcelle les fertilisants et amendements, et aussi les doses de semis.
La modulation de doses d’engrais minéraux, d’amendement et de doses de semis, au sein de chaque parcelle de culture, se développe partout en France. Parmi ces services, le Fertilio-e-RM de la coopérative Terrena (Grand Ouest) permet de moduler les apports de fertilisants minéraux, d’amendements, d’oligo-éléments ainsi que les densités de semis.
Tout d’abord, une machine mesure la résistivité électrique des sols sur trois profondeurs de sol et des cartes sont éditées. La résistivité d’un sol varie selon l’humidité du sol, sa teneur en argile et sa charge en cailloux notamment. Ensuite, un pédologue interprète les cartes de sol et positionne l’endroit pour réaliser des analyses de sols complètes : CEC (capacité d’échange cationique), PMS (potentiel de minéralisation du sol), pH, matière organique, phosphore, potassium… Ces informations – ainsi que les analyses d’effluents, les objectifs de rendement, le type de culture… – alimentent l’outil de calcul du conseil en fertilisation, afin de pouvoir éditer les cartes de modulation intra-parcellaire.
« Nous modulons aussi l’apport de lisier »
Le Gaec Coteaux du Don, en Loire-Atlantique, utilise le service de Terrena sur la moitié de ses surfaces en culture. Pour réduire l’utilisation des engrais minéraux, « la coupure des tronçons a permis de faire des économies tangibles », témoigne Frédéric Daniel, un des associés du Gaec.
Selon l’éleveur, la modulation de dose ne permet pas vraiment des économies de fertilisants : « Elle permet d’éviter de sous-fertiliser les zones à haut potentiel d’une parcelle et de surfertiliser les zones à faible potentiel. Elle permet donc de gagner en rendement dans certaines parties d’une parcelle et d’économiser des fertilisants dans d’autres parties. Il faut raisonner davantage à la marge. »
Par contre, la modulation permet d’économiser des doses de semis. « Dans les zones où le sol est peu profond et séchant, nous réduisons la densité de semis de maïs : à 85 000 au lieu de 110 à 120 000 graines par hectare. Ainsi, les pieds de maïs se concurrencent moins et les poupées sont mieux remplies. » Le Gaec module aussi les doses de lisier avec le matériel de la Cuma. « Nous pouvons régler la dose de 10 à 40 m3 manuellement, sans descendre du tracteur, en nous basant sur les cartes. »