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FCO 3 et FCO 8 : plus d'un quart des élevages touchés ont perdu une vache, selon une enquête de GDS France

GDS France a mené une enquête sur les impacts sanitaires des deux sérotypes 3 et 8 de la fièvre catarrhale ovine dans les troupeaux bovins, atteints entre mi-août et début novembre 2024. Les résultats sont hétérogènes selon les troupeaux et les variants de la maladie.

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Le nez rouge et des écoulements sont l'une des manifestations de la fièvre catarrhale ovine sérotype 3 constatées sur les vaches laitières.
© C. Ryckebusch

« L’objectif de cette enquête est d’évaluer les premiers impacts cliniques de l’arrivée de la FCO-3 et de FCO-8 France souche 2023 pour la saison 2024 », introduit GDS France sur la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA). L’enquête, purement descriptive, s’appuie sur des retours d’éleveurs dont les animaux ont été atteints par l’un des deux sérotypes de la fièvre catarrhale ovine entre mi-août et début novembre 2024.

L’enquête détaille par tranche d’âge la morbidité et la mortalité de la maladie : au vu des résultats, il semble que les animaux adultes soient les plus touchés. Cependant, l’enquête ayant été réalisée par téléphone, il se peut que des signes cliniques moins marqués n’aient pas été comptabilisés.

« La mortalité chez les bovins adultes semble limitée à l’échelle collective mais certains élevages ont subi des mortalités non négligeables », souligne GDS France. Qui ajoute : « S’agissant d’une enquête descriptive, l’ensemble des morts et avortements observés lors de cette enquête ne peuvent pas être tous rattachés à la FCO sans étude complémentaire ».

Le rapport précise aussi que la vaccination partielle ou totale du troupeau n’a pas été prise en compte.

FCO 3 : un peu moins de la moitié des élevages ont observé au moins un avortement

L’enquête repose sur les témoignages de 168 élevages de huit départements : Aisne, Eure, Nord, Oise, Pas- de-Calais, Seine-Maritime, Deux-Sèvres, Somme. Les résultats d’impact sanitaire sont les suivants :

• 30 % ont eu au moins un veau malade

• 5 % ont eu au moins un jeune bovin (de 22 jours à 6mois) malade

• 25 % ont eu au moins une génisse de 6 à 24 mois malade

• 66 % ont eu au moins un bovin de plus de 24 mois malade

• Au moins un tiers des élevages ont perdu au moins une vache

• La mortalité au sein des élevages varie de 0 % à 50 %

• Au moins 44 % ont observé entre 1 et 20 avortements

La FCO 8 a surtout touché les bovins de plus de 24 mois

Quarante-deux élevages bovins, répartis dans sept départements : Ardèche, Cantal, Doubs, Rhône, Savoie, Haute-Savoie, Pyrénées-Atlantiques. Les résultats sont les suivants :

• 24 % ont eu au moins un veau malade

• 12 % ont eu au moins un jeune bovin (22 jours à 6 mois) malade

• Un tiers on eu au moins une génisse de 6 à 24 mois malade

• 60 % ont eu au moins un bovin de plus de 24 mois malade

• Un peu plus d’un quart des élevages bovins enquêtés ont perdu au moins une vache

• La mortalité des bovins adultes au sein des élevages varie de 0 % à 29 %

• Au moins 20 % des élevages ont observé entre 1 et 6 avortements

Quel impact sanitaire de la FCO 3 et 8 sur la reproduction des vaches laitières ?

Côté reproduction, l’enquête ne permet pas de tirer de conséquences, hormis sur les avortements.

« Il convient de noter que les femelles vides c’est-à-dire ayant eu un avortement précoce (sans que le fœtus ne soit visible pour l’éleveur) ne sont pas considérées par les éleveurs comme des avortements ce qui sous-estime leur recensement. Par ailleurs, il existe plusieurs causes infectieuses et non d’avortements. S’agissant d’une enquête descriptive, à ce stade et sans étude complémentaire, il n’est pas possible de considérer que tous les avortements observés pendant cette enquête ont été provoqués la FCO », conclut le rapport.

« Du fait de la date de l’enquête (octobre et novembre 2024, ndlr), des variations de la situation sanitaire vis-à-vis de la FCO selon les départements, des différences de typologie et structure d’élevage selon les départements et des modalités de diffusion de la maladie (liée en partie à la densité et à l’activité de vecteurs culicoïdes) et d’autres paramètres, il n’est pas possible d’extrapoler ces résultats à l’ensemble des départements ni aux autres départements », prévient GDS France.

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