Aller au contenu principal

Faut-il les traiter contre les strongles ?

QUAND LES BOUSES CONTIENNENT DES OEUFS
EN GRAND NOMBRE ou quand le pepsinogène
sanguin s’élève, c’est le signal qu’il faut traiter.
QUAND LES BOUSES CONTIENNENT DES OEUFS
EN GRAND NOMBRE ou quand le pepsinogène
sanguin s’élève, c’est le signal qu’il faut traiter.
© DR

« Avec la pénurie fourragère de cet été et les pluies de l’automne, les génisses sont restées la plupart du temps un mois de plus au pâturage avant d’être rentrées. Voilà une situation d’ordinaire favorable aux strongles digestifs plus efficacement recyclés en fin d’année quand leurs larves peuvent échapper activement aux bouses pour se répandre dans l’herbe environnante, avec toutes les chances d’y être consommées. Les larves muent dans la paroi de la caillette et inhibent la digestion, libèrent du pepsinogène dans le sang et stimulent les défenses.

À mesure que les défenses deviennent plus aguerries, le nombre de vers adultes diminue et avec lui la ponte des oeufs. Le vétérinaire dispose donc de deux outils complémentaires pour évaluer la population de strongles dans les caillettes des jeunes en fin de première année de pâture : le comptage des oeufs dans les bouses et le dosage du pepsinogène dans le sang.

VERS OU PAS VERS ?

Au printemps, Claude ne fait aucun traitement à la sortie de sa bande d’une vingtaine de jeunes sur une parcelle sans doute faiblement infestée par la génération précédente. Les génisses y ont consommé l’herbe jusqu’au début de l’été puis cette parcelle a été agrandie après la petite fauche de juin. De fin juillet à mi-septembre, avec la pénurie d’herbe, elles ont plutôt mangé le foin du râtelier et se sont rattrapées sur l’herbe cet automne. Lors du bilan sanitaire, j’avais suggéré à Claude d’affiner sa stratégie avec quelques analyses plutôt que de traiter systématiquement à la rentrée avec des génériques qui tuent tout. Il a suivi ce conseil en faisant cinq prises de sang et un comptage d’oeufs dans les bouses dès la rentrée de ce lot, et le verdict a été sans appel : inutile de traiter cet hiver, le nombre de vers et de larves sur les cinq animaux est sans danger. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière