Dossier
Faire face à davantage de travail
Au fil des ans, les volumes de lait à produire par unité de main-d’oeuvre
se sont considérablement accrus. Comment concilier ce développement
avec des objectifs de travail, de vie personnelle et de rentabilité ?

La question du travail est cruciale pour l’avenir de l’élevage laitier. Qu’il s’agisse de faire face au travail supplémentaire lié au développement des exploitations, ou d’installer des jeunes pour compenser les nombreux départs en retraite prévus dans les prochaines années. Elle l’est particulièrement pour les Gaec parents-enfants, si le départ à la retraite des parents n’a pas été suffisamment anticipé et réfléchi. La même problématique se retrouve, plus insidieusement, suite aux agrandissements progressifs des exploitations qui se développent au fil des ans pour conforter leur assise.
On a trop souvent tendance à penser d’abord technique en se disant qu’on verra plus tard comment faire côté boulot. Erreur ! Quand on ne parvient plus à lever la tête du guidon, il est difficile d’envisager un éventuel nouveau projet de développement ou de diversification. Grande aussi peut être la tentation pour certains de raccrocher les griffes et de se tourner vers d’autres productions moins contraignantes.
Quelles sont les solutions ? Comment se libérer du temps, réduire la pénibilité, mais aussi sécuriser l’exploitation au niveau du travail en cas de coup dur ? La réorganisation des bâtiments et du travail, et la simplification des tâches sont la première étape, insistent les conseillers intervenant dans notre dossier, avant même de songer à investir ou à embaucher.
On pense souvent robotisation. Il existe beaucoup d’autres solutions. Comme la délégation des génisses, mise en oeuvre chez Aline Giraud et David Jouault, éleveurs en Ille-et-Vilaine. La plupart du temps, les éleveurs qui témoignent dans notre dossier combinent plusieurs solutions complémentaires. En fonction de sa situation et de ses objectifs, c’est à chacun de trouver le bon cocktail. À l’image du Gaec Terre et lait, dans le Pas-de- Calais, qui a mûrement réfléchi la conception de son bâtiment, a investi dans un pousse-fourrages, et pour les cultures, pratique l’assolement en commun, l’entraide, et partage un salarié en Cuma intégrale.
Pour en savoir plus, voir dossier de Réussir Lait de septembre 2013. R. Lait n°272, p 72 à 104.
SOMMAIRE DU DOSSIER
Page 74 : Conseils et constat : Je m’agrandis... je pense au travail !
Page 82 : Moyens humains ou matériels : Investir pour réellement gagner du temps
Page 88 : Simulation économique : Quatre solutions testées pour une exploitation
Page 92 : Témoignages d’éleveurs : À chacun de trouver le bon cocktail de solutions