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Lutte contre le chardon
Epuiser les rhizomes par des fauches successives

Le fauchage au stade bouton floral en juin et à la fin de l´été est efficace.


En agriculture biologique, l´usage des pesticides étant proscrits, la lutte contre les chardons à rhizomes ne peut-être que mécanique. « Sans herbicide on peut contenir les chardons des champs (à rhizomes) à condition de ne jamais relâcher ses efforts », prévient Joseph Pousset, agrobiologiste dans l´Orne et conseiller indépendant. La stratégie de désherbage s´appuie sur la connaissance du fonctionnement du chardon des champs. « Au départ le chardon est peu compétitif. Mais très rapidement des bourgeons donnent naissance à des racines horizontales qui peuvent s´allonger de 6 à 7 m par an en conditions favorables. Ces racines ont des bourgeons qui deviendront des rhizomes et de futurs plants si l´on ne fait rien. »

Pour lutter contre ce chardon il faut donc combattre le système souterrain tout en empêchant la formation des graines. « La méthode la plus efficace consiste à faucher les chardons au stade bouton floral. » Concrètement cela revient la plupart du temps à faucher une première fois au mois de juin et une deuxième fois durant la seconde moitié du mois d´août voire au début du mois de septembre. « Avec cette stratégie le rhizome est détruit par épuisement lent. » Cette remarque est très importante. Elle permet en effet d´expliquer pourquoi dans certaines prairies fauchées trois ou quatre fois par an, le chardon continue à se multiplier. On fauche finalement des chardons avant qu´il n´aient envoyé leurs réserves dans les tiges aériennes. Des pousses peuvent donc redémarrer grâce aux réserves non utilisées.
©J. Pousset


Un dernier passage au vibroculteur
Pour les prairies temporaires on peut également travailler le sol de façon à faciliter le dessèchement des rhizomes à la surface du sol. Joseph Pousset préconise d´agir à la fin du printemps ou au début de l´été « parce que les rhizomes ont épuisé une partie de leurs réserves et que l´air est déjà chaud et sec. » Concrètement, ce spécialiste propose de détruire mécaniquement la prairie à la fin de l´hiver. « On passe ensuite un outil à disques à 4 ou 5 cm de profondeur puis trois passages d´outils à dents en travaillant de plus en plus profondément (8 à 10 cm, 12 à 15 cm et 20 à 25 cm). Ces passages sont espacés de quelques jours ». Le passage final d´un vibroculteur ou d´un gros cultivateur sur lequel Joseph Pousset a adapté des ailettes de 40 à 50 cm de largeur, permet de compléter la destruction des rhizomes.

Des rotations plus ou moins longues incluant cette technique s´avèrent efficaces pour maîtriser les chardons. Par contre, si la culture d´un engrais vert comme le radis fourrager ou une autre crucifère « permet de lutter contre le rumex », son efficacité sur chardon « est douteuse ». A contrario, une luzerne bien implantée et bien exploitée « présente un réel effet anti-chardons ».

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