Elevage bovin
Enquête sur les pratiques des vétérinaires
Elevage bovin
Si une prise de conscience se fait jour chez les vétérinaires pour la bonne délivrance des médicaments, des efforts restent à accomplir.
D´après une enquête menée auprès de vétérinaires (sous anonymat) dans cinq régions françaises, les bonnes pratiques vétérinaires sont encore loin d´être systématiquement appliquées, « malgré des progrès, notamment dans la réalisation d´ordonnances », souligne Gérard Bosquet, président du GTV Champagne-Ardennes. Ainsi, une large proportion d´éleveurs (66 %) ne rencontrent pas systématiquement ou très souvent un vétérinaire lorsqu´ils viennent acheter un médicament au cabinet. Et 60 % des vétérinaires ne réalisent toujours pas systématiquement d´ordonnances. Par contre, dans la plupart des cas, les ordonnances mentionneraient les délais d´attente lait et viande, et le schéma thérapeutique. En cas de modification de la durée du traitement, une rectification du délai d´attente n´est envisagée, systématiquement ou très souvent, que dans 38 % des cas, et très rarement, dans 33 % des cas. En cas de prescription « hors AMM(1) », la cascade thérapeutique (2) n´est respectée, systématiquement ou très souvent, que dans 20 % des cas, et très rarement, dans 44 % des cas.
D´autre part, les vétérinaires incitant les éleveurs à enregistrer les pathologies et traitements réalisés dans un registre d´élévage sont encore très peu nombreux. Et si 54 % des vétérinaires interrogés peuvent lister tous les médicaments achetés par un éleveur sur un an en une demi-heure, 22 % mettent plus d´une semaine, voire en sont incapables.
(1) AMM : Autorisation de mise en marché.
(2) La cascade thérapeutique est une procédure que le vétérinaire doit suivre en cas de prescription « Hors AMM ».