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Cultures fourragères
En situation sèche, le sorgho rivalise avec le maïs

Le sorgho, culture faible consommatrice d´eau et d´azote, présente un intérêt en conditions limitantes pour le maïs.


Le sorgho, plus rustique que le maïs, présente des atouts agronomiques indéniables. « Grâce à son système racinaire, le sorgho extrait l´eau plus efficacement qu´un maïs : environ 500 mm3 d´eau par ha de plus que le maïs, ce qui correspond à un apport d´eau de 50 mm/ha. D´autre part, il a des besoins en eau inférieurs de 100 mm par rapport au maïs », expose Jean-Luc Verdier, d´Arvalis-Institut du végétal. Ces deux atouts permettent au sorgho de dégager des rendements régulièrement supérieurs à ceux du maïs lorsque le rendement de celui-ci ne dépasse pas 10 t de MS/ha. En conditions favorables au maïs, le sorgho perd son intérêt. Par conséquent, « sur une exploitation où l´irrigation est limitante, l´eau est réservée au maïs pour qu´il exprime pleinement son potentiel, et le sorgho valorise les parcelles peu ou pas irriguées. Mais attention, en conditions très séchantes (rendement du maïs inférieur à 8 t de MS), cultiver une bonne luzerne ou une prairie de longue durée est préférable », précise une publication Institut de l´élevage - Arvalis.
Le sorgho valorise bien les parcelles en déficit hydrique.

Ecologiquement et financièrement correct
« Le sorgho valorise bien les ressources en éléments fertilisants. Il a donc de faibles besoins en azote (30 à 130 unités/ha) et en phosphore et potassium (0 à 70 unités P2O5 et K2O), et laisse peu de reliquats. Peu sensible aux maladies et insectes, il reçoit en moyenne entre 0 et 1 insecticide contre les pucerons ou la sésamie », dépeint Jean-Luc Verdier, d´Arvalis. En outre, le coût de semence à l´hectare est très inférieur à celui du maïs, bien qu´il faille trois fois plus de graines. Au total, l´économie est d´environ 100 euros à l´hectare comparé à un maïs. Le désherbage est le poste le plus sensible. « Le sorgho est une espèce sensible à la concurrence précoce des mauvaises herbes, car elle s´implante lentement. Les solutions chimiques performantes manquent et l´interdiction de l´atrazine compliquera la lutte contre les dicotylédones », explique Jean-Luc Verdier, d´Arvalis-Institut du végétal.
©RAGT Semences


Récolter au stade laiteux-pâteux
L´épi du sorgho est nu, donc plus sensible que celui du maïs à l´influence du vent et du soleil, ce qui réduit la souplesse à la récolte. L´évolution de la teneur en MS est très rapide. Après le stade laiteux (25-30 % MS), la teneur en MS de la plante entière évolue de 0,6 à 0,7 point par jour. Pour avoir une valeur énergétique optimale, il faut éviter que les grains ne deviennent trop durs, c´est-à-dire récolter au stade laiteux-pâteux (45-50 % MS pour l´épi, 30-32 % pour la plante entière). La maturité des grains étant échelonnée sur l´épi, ce stade correspond à des grains pâteux au sommet de l´épi, laiteux-pâteux au centre et laiteux (encore verts) à la base de l´épi. Si l´éleveur peut irriguer son sorgho, il convient d´apporter l´eau à la période la plus sensible pour la plante, c´est-à-dire entre 60 et 90 jours de végétation (montaison). Il est conseillé de ne pas dépasser 2 à 3 irrigations de 30 à 40 mm et de ne pas irriguer trop tardivement, car cela maintient le sorgho très vert et retarde la récolte.
Du sorgho plutôt que du maïs sans grains.

©RAGT Semences

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