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Elles ont choisi d'être éleveuses

Aujourd’hui, les femmes deviennent éleveuses par choix professionnel et choix de vie. Elles disposent d’un vrai statut. Plus que le besoin de reconnaissance, c’est désormais l’envie de s’épanouir dans leur métier qu’elles revendiquent.

Se positionner
d’égal à égal
avec les hommes
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© B. Griffoul

Un chef d’exploitation sur quatre est une femme. En 2010, la MSA dénombre 119 730 femmes sur un total de 498875 chefs d’exploitation. Une proportion stable depuis quinze ans. Parmi les différents secteurs d’activité agricole, c’est en élevage de bovins lait que les femmes chefs d’exploitation s’avèrent plus nombreuses (19 %).

Toutes productions confondues, les femmes représentent pas loin de la moitié des installations (45% en 2008). Parmi ces nouvelles installées, 38 % sont âgées de 40 ans et moins. Et la part de celles de 55 ans et plus - succédant à leur mari parti en retraite - s’élève quant à elle, à 26 %.

De leur côté, les conjointes d’exploitants exercent de plus en plus leur activité professionnelle en dehors de l’exploitation.

Après s’être battues des décennies entières pour la reconnaissance de leur travail, les femmes veulent désormais s’épanouir dans leur métier. Et elles se donnent les moyens d’y parvenir. Le métier d’agricultrice s’impose à petits pas. Plus que par le passé, elles font le choix de se former, traduisant une volonté forte d’accéder à davantage de responsabilités.

Elles accèdent toutefois moins à la formation que les hommes, comme le souligne une récente étude Vivea. Les formations les plus suivies concernent l’informatique, les techniques liées aux productions animales, l’approche globale de l’entreprise et l’environnement. Hommes ou femmes, les exploitants choisissent en fait les mêmes thématiques. De quoi faire voler en éclats les stéréotypes qui cantonnent les femmes à la comptabilité et aux tâches administratives.

Les éleveuses qui témoignent dans ce dossier sont modernes. Elles ont des profils et des parcours parfois très différents, mais elles se rejoignent dans leur capacité à gérer le métier qu’elles ont choisi et qu’elles aiment, leur vie familiale, les responsabilités professionnelles… Ces femmes ne manquent pas de motivation, de dynamisme et d’esprit d’initiative.

Certaines adhèrent à des groupements de développement féminins, d’autre pas. Si, dans les années soixante, ces groupes ont joué un rôle incontestable et salvateur pour l’évolution de la place des femmes en agriculture - en répondant à leur besoin d’apprendre, de s’informer, de se libérer -, ils ont aujourd’hui tendance à s’essouffler.

Pas sûr que la nouvelle génération ressente la même nécessité de se rassembler entre femmes. Le besoin de reconnaissance est moins grand. N’est-ce pas aussi la finalité du combat engagé ? « Pourquoi se marginaliser si l’on aspire à être considérée d’égal à égal avec les hommes, s’interrogent de jeunes éleveuses qui ne se retrouvent pas forcément dans l’action de ces groupes. Pourquoi ne pas plutôt travailler nos compétences dans la mixité et la complémentarité ? »

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