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DOSSIER : BICHONNEZ LES VEAUX

La mortalité des veaux n’est pas une fatalité. Quelques mesures de prévention bien ciblées permettent de la réduire. Il est important aussi de savoir réanimer un veau et prendre en charge un veau à diarrhée.

LES PROBLÈMES LIÉS AU VÊLAGE ET LES ÉPIDÉMIES DE DIARRHÉES SONT LES DEUX GRANDES CAUSES DE MORTALITÉ
LES PROBLÈMES LIÉS AU VÊLAGE ET LES ÉPIDÉMIES DE DIARRHÉES SONT LES DEUX GRANDES CAUSES DE MORTALITÉ
© S. Roupnel

Des milliers de veaux meurent chaque année dans les élevages. D’après une enquête réalisée en Bretagne, ce sont plus de 60 000 veaux qui sont morts sur l’année 2004 entre zéro et 60 jours, soit 11% des veaux laitierss bretons : un veau toutes les huit minutes ! Les taux de mortalité sont comparables dans les autres départements, comme dans l’Orne ou la Haute-Marne où d’autres enquêtes ont été menées. Deux grandes causes de mortalité se dessinent : les problèmes liés au vêlage — qui arrivent en tête — et les épidémies de diarrhées qui touchent les veaux le plus souvent entre la 1re et 3e semaine. Quant aux problèmes respiratoires, qui concernent souvent des veaux un peu plus âgés, ils sont davantage à l’origine de morbidité que de mortalité.

Cette mortalité est-elle une fatalité ? Non, bien sûr. Le taux de mortalité varie beaucoup d’un élevage à l’autre ; certains, comme le Gaec de Kerlegan dans ce dossier, tournent autour de 5% ; à l’inverse un quart des élevages laitiers bretons présentent un taux de plus de 20%. Mais leur situation n’est pas irréversible. Des mesures de prévention permettent de freiner cette mortalité. Qu’il s’agisse du diagnostic veaux élaboré par le groupe génisses inter-régional Bretagne, Basse- Normandie ou Pays de la Loire, ou de l’intervention systématisée du GDS des Côtes-d’Armor, la démarche est la même ; il s’agit dans un premier temps d’identifier les principaux points à problème. À l’éleveur d’expliquer comment il prépare les mères (en particulier les génisses) et surveille le vêlage, quand il intervient, comment il s’organise, comment se fait la prise du colostrum, la distribution lactée et l’alimentation en fourrages et concentré. Sans oublier l’ambiance et la conduite du logement.

Dans un second temps, le technicien définit une stratégie avec des priorités. Comme le montre le reportage au Gaec Mézerais, « souvent, c’est un peu tout à la fois », constate Loïc Morin, du GDS des Côtes-d’Armor. Il est important aussi de connaître les bases de la réanimation du veau qui vient de naître dans des conditions difficiles : savoir évaluer la situation et faire le bon geste le plus vite possible. Quant à la prise en charge des veaux à diarrhées, elle n’est pas aussi évidente qu’on le croît. Trop souvent, on coupe le lait en donnant de simples sachets réhydratant et en oubliant de satisfaire les besoins énergétiques du veau.Vous trouverez donc dans ce dossier, la conduite à tenir face à une veau diarrhéique. Les cours actuels des veaux n’encouragent pas à prendre le problème de la mortalité des veaux à bras le corps. Mais le renouvellement du troupeau en dépend et votre sérénité aussi. ■ Annick Conté

 

Retrouver le dossier complet dans la revue n°205 

P24 Plus de la moitié de la mortalité dans les deux premiers jours
État des lieux

P26 Réanimation du veau nouveau-né, des minutes décisives
Anoxie, hypothermie...

P30 Le Gaec des Mézerais en bonne voie
Dans les Côtes-d’Armor

P32 « J’ai réduit la mortalité en améliorant le bâtiment veaux »
Chez Paul Collet

P34 Prendre en charge un veau à diarrhée
Réhydratation

P38 Evaluer l’état du veau à diarrhée et le contexte pour décider
Grille de notation

P40 Cent vêlages en trois mois et seulement 5 % de mortalité
Au Gaec de Kerlegan

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