Dimensions des logettes : mise à jour des recommandations par gabarit de vaches laitières

Le gabarit moyen des vaches laitières a augmenté au fil du temps, mais pas forcément celui des logettes... Si bien que celles-ci peuvent être devenues sources d'inconfort, voire de blessures, si elles sont mal adaptées au gabarit des animaux et aux mouvements qui accompagnent le lever et le coucher. Une vache se couchant en moyenne douze à quatorze heures par jour, ce repos joue un rôle direct sur la production laitière.

En collaboration avec le groupe expert « bâtiments d'élevage laitier » du Cniel, l'institut de l'élevage a actualisé et complété les dernières recommandations en matière de dimension de logettes, lesquelles dataient de 2017.

« Ce travail a été déclenché suite, entre autres, à une étude Inrae-VetAgroSup Lyon, sur plus de 2 500 vaches laitières dans 131 fermes, mettant en lumière une diversité de réglages et une certaine inadéquation entre la taille des vaches et celle des logettes, relate Tanguy Morel, de l'Institut de l'élevage. Au niveau européen, l'Efsa⁽¹⁾ a aussi émis récemment des préconisations sur le confort des vaches laitières. Il a donc été décidé de mettre à jour les dimensions des logettes, pour qu'elles soient mieux adaptées au gabarit croissant des animaux. Nous avons rajouté dans cette nouvelle édition des conseils pour faciliter le lever et le coucher des vaches, ainsi que des modulations en fonction du type de logettes : creuses ou sur matelas. »

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Trois catégories de références

Les recommandations en termes de dimensions s'appuient toujours sur trois classes de gabarit. Les experts les ont juste revues à la hausse. « Nous déterminons la classe à partir de la taille moyenne de 25 % des plus grandes vaches du troupeau, plutôt que sur des équations incluant les mesures directes des animaux. En effet, les éleveurs ne mesurent pas forcément leurs bêtes et les troupeaux ont tendance à s'homogénéiser sur les plus grandes vaches », explique Tanguy Morel. Une fois le type de gabarit déterminé, Idele donne une liste de cotes portant sur la profondeur de la logette, la position de l'arrêtoir au sol, la position et la hauteur de la barre au garrot, ainsi que sur la largeur de la logette. « Il est à noter que nous avons fait évoluer à la hausse la profondeur des logettes sans forcément augmenter la largeur, souvent suffisante si la longueur est bien calibrée. »

Lever et coucher : des moments critiques

Tanguy Morel insiste sur la prise en compte du lever et du coucher dans la mise en place des logettes. « Les anciennes recommandations ne traitaient pas assez de l'importance de ces mouvements dans la qualité du repos des vaches. » Le document du Cniel met donc l'accent sur la suppression des entraves à ces mouvements, liées à la hauteur de la barre au garrot, et de la genouillère ou encore aux zones d'appui des onglons.

Les recommandations ne préconisent en aucun cas un type particulier de logettes, mais adaptent les dimensions entre logettes sur sol plein et logettes creuses. Ces dernières font en effet un retour actuellement, plébiscitées grâce au confort qu'elles procurent aux vaches. Néanmoins, ce système demande plus de rigueur qu'un matelas. « La logette creuse requiert un soin quotidien pour entretenir la litière et la répartir régulièrement car elle est sujette à la déformation. Elle offre néanmoins l'avantage de s'affranchir des glissements et de l'usure du sol. »