Des technologies de petite méthanisation à l’étude
        
      
      
            Avec moins de 
75 kWe de puissance installée, la petite méthanisation suscite l’intérêt en France. Mais l’offre en est encore
aux balbutiements.
      
En France, les quelques entreprises qui proposent des technologies de petite méthanisation à la ferme (moins de 75 kWe de puissance installée) en sont à leurs débuts. Des prototypes existent, une offre émerge, mais très peu d’unités sont sorties de terre. Avec si peu de recul, comment se faire une idée de la performance technique et économique de ces technologies ? C’est tout l’enjeu de l’étude conduite par l’Ademe sur sept technologies de petite méthanisation. Les mises en service des sites étudiés étaient prévues sur l’année 2013. Le suivi est effectué durant douze mois de fonctionnement.
Les premiers résultats seront délivrés pour l’été 2014
Les  premiers résultats sont donc attendus à partir de l’été 2014. Tant que  les résultats de l’étude de l’Ademe ne sont pas sortis, les projets  utilisant les technologies étudiées rencontrent des difficultés pour  bénéficier de subventions.
Il manque à l’appel Bio4gas, de Bert, et la technologie développée par Agréole développement.
«  L’intérêt de cette étude est qu’elle concerne différents types de  procédés, pour des systèmes lisier ou fumier, ou les deux ensemble »,  souligne Jérémie Priarollo, de Solagro. « Se lancer dans la  méthanisation reste risqué, même dans la petite méthanisation. Le coût  ramené au kWe reste encore trop élevé aujourd’hui. La recherche et  développement s’attachent à développer des process simples et robustes,  qui pourront être standardisés, pour faire baisser le coût  d’investissement et de fonctionnement. L’aspect temps de travail  (portage du projet, suivi de l’installation, maintenance) ne doit pas  être négligé. Si j’étais porteur de projet, avant de m’engager sur un  petit projet individuel, je prendrais le temps de bien comparer cette  approche avec une démarche en petit collectif : se regrouper avec des  voisins pour partager le financement, le risque, le temps de travail  peut s’avérer judicieux ; même si les projets collectifs ont  l’inconvénient d’être plus longs à conduire. »